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Mayalène Tremolet et Arthur de Laborde // Crédit photo : MUSTAFA YALCIN / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP , modifié à
Ce jeudi, Emmanuel Macron reçoit à l'Élysée pour parler de la question ukrainienne. Une semaine avant le débat au Parlement, le chef de l'État souhaite prendre le pouls de l'opposition. Et tous sont alignés sur un sujet : pas d'envoi de troupes en Ukraine, face à la puissance nucléaire russe.

Le rendez-vous était fixé à 10h30. Ce jeudi, le président de la République Emmanuel Macron a reçu à l'Élysée l'ensemble des chefs des partis politiques. Thème du jour : la guerre en Ukraine, une semaine avant un débat au Parlement, suivi d'un vote sur la question de l'engagement de la France. 

Et s'ils avaient été plusieurs à avoir refusé la dernière invitation d'Emmanuel Macron en novembre, cette fois-ci, les chefs de partis étaient tous présents. La réunion s'est tenu à huis clos dans le format des rencontres de Saint-Denis sur le thème de l'accord bilatéral de sécurité conclu avec l'Ukraine en février et la position de la France. Mais cet échange promettait d'être tendu, notamment car l'ensemble des oppositions, du Rassemblement national à la France insoumise, condamnent les récents propos du président sur un potentiel l'envoi de troupes au sol en Ukraine.

Le sujet Israël Hamas également évoqué ?

La ligne est claire de leur côté : pas d'issue militaire face à une puissance nucléaire. Et d'autre part, les personnalités politiques de gauche souhaitent aussi mettre à l'ordre du jour le reste de l'actualité internationale, autrement dit imposer le sujet Israël Gaza. Dans ce contexte, Emmanuel Macron devait malgré tout chercher un terrain d'entente avec ses invités avant le vote au Parlement la semaine prochaine.

Selon un participant, le chef de l'État a d'abord prononcé un propos introductif d'une vingtaine de minutes détaillant, cartes à l'appui, l'état de la situation, sur le terrain, en Ukraine et faisant part de son inquiétude face à l'avancée des Russes sur le front. Emmanuel Macron a de nouveau insisté sur le besoin de sursaut pour soutenir Kiev et évoqué les cyberattaques menées par Moscou en Europe et en particulier en France. Le président a ensuite échangé avec les chefs de partis. 

Les représentants de la gauche avaient en tout cas donné le ton en critiquant, devant la presse, l'attitude "va-t-en-guerre" d'Emmanuel Macron. "Nous ne pouvons pas avoir un président qui se comporte comme dans un jeu. La France, ce n'est pas une Game Boy", a ainsi lancé le patron du PS, Olivier Faure.