Jordan Bardella 2:43
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Manon Fossat , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a annoncé dimanche avoir engagé la procédure de dissolution du groupuscule d'ultradroite Les Zouaves, soupçonné d'être impliqué dans les violences commises lors du premier meeting d'Eric Zemmour. Invité de Sonia Mabrouk sur Europe Matin lundi, le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella a estimé que les milices antifas "bénéficient de la complaisance" des dirigeants politiques. 
INTERVIEW

Gérald Darmanin a annoncé dimanche avoir engagé la procédure de dissolution du groupuscule d'ultradroite Les Zouaves, soupçonné d'être impliqué dans les violences commises le 5 décembre lors du meeting d'Eric Zemmour à Villepinte. Invité sur Europe Matin lundi, le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, a appelé à "appliquer ce type de procédures à l'ensemble des organisations ou associations qui perturbent la démocratie."

"Ceux qui m'ont par exemple empêché il y a quelques jours de me rendre dans le quartier de La Guillotière à Lyon sont des milices d'ultragauche. Pour que je puisse me rendre dans ce quartier qui est devenu une zone de non-droit où les habitants ne supportent plus d'être submergés par l'immigration clandestine et l'insécurité, il a fallu la présence de 400 policiers. Et ce sont ces milices qui ont attaqué à coups de cocktails Molotov et de grenades de désencerclement le meeting d'un candidat à l'élection présidentielle", a-t-il affirmé. 

"Il est temps de siffler la fin de la récréation"

Il a en effet regretté qu'il n'y ait pas de dissolution de ces groupuscules. "L'ensemble de ces associations détiennent des pages Facebook, ils se réunissent et appellent à la mobilisation sur les réseaux sociaux. En vérité, les milices d'ultragauche et antifas bénéficient de la complaisance de nos dirigeants politiques depuis plusieurs années", a-t-il poursuivi. "Comme ils bénéficiaient d'ailleurs de la complaisance du gouvernement de Manuel Valls."

Pour Jordan Bardella, cette "complaisance" s'explique "de façon très simple". "Ces mouvements sont utilisés par le pouvoir pour nuire à certains mouvements sociaux comme celui de la réforme des retraites ou à celui des gilets jaunes", a-t-il poursuivi. "Les syndicats de police nous le disent 'Nous n'avons pas les ordres pour intervenir et neutraliser les antifas ou les black blocks'. Donc je pense qu'il est temps de siffler la fin de la récréation, de les dissoudre, et de faire preuve de fermeté à leur égard ", a tranché le président du Rassemblement national. 

Quant à une éventuellement complaisance du Rassemblement national envers les groupuscules d'extrême droite, le député européen a affirmé n'en avoir aucune. "Accordez-nous au moins ce mérite d'avoir toujours été en tant que parti politique, extrêmement ferme à l'égard de gens qui pouvaient avoir une volonté autre que de pratiquer la politique de manière démocratique. Marine Le Pen a toujours eu cette fermeté et je condamne la violence quel qu'en soit le bord politique ou l'origine."