Griveaux souhaite que le travail le dimanche soit généralisé à Paris

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Le porte-parole du gouvernement a plaidé dimanche pour que tous les magasins aient la possibilité d’ouvrir tous les jours dans la capitale. Avec des contreparties pour les salariés.
INTERVIEW

Benjamin Griveaux s’intéresse beaucoup à Paris. Certains lui prêtent une ambition dans la capitale pour les municipales de 2020. En attendant de confirmer - ou d’infirmer - cette information, le porte-parole du gouvernement évoque volontiers les sujets touchant à Paris. Il a ainsi plaidé dimanche sur Europe 1 pour la généralisation du travail du dimanche à Paris, actuellement circonscrit aux quartiers situés dans Zone touristique internationale (ZTI). "Il faut que chacun ait la liberté d’ouvrir ou ne pas ouvrir", a-t-il affirmé.

"On ne peut pas dire : 'ne vous battez pas à armes égales'". "Il faut penser Paris à l’échelle du monde. A Londres, vous pouvez faire vos courses 7 jours sur 7. Il y a un autre endroit où vous pouvez faire vos courses 7 jours sur 7, c’est internet. Ça s’appelle le e-commerce. On ne peut pas avoir en permanence des entreprises qui disent 'on perd du chiffre d’affaires face au e-commerce' et leur dire : 'ne vous battez pas à armes égales’", a insisté Benjamin Griveaux. "Je ne sais pas expliquer à un commerçant qui se trouve ne pas être dans la bonne zone - parce qu’il habite de l’autre côté de la rue - que lui ne peut pas ouvrir alors que son concurrent peut ouvrir."

"C'est bon aussi pour la restauration et l'hôtellerie". "Ouvrir le dimanche, ce n’est pas déporter le chiffre d’affaires de la semaine sur le dimanche, c’est augmenter le chiffre d’affaires", a encore argué le porte-parole du gouvernement. "Et c’est bon aussi pour la restauration et l’hôtellerie. Avant, les touristes partaient le samedi après-midi à Londres. Je préfère qu’ils restent à Paris, qu’ils consomment à Paris. Que ça rapporte des ressources fiscales à la ville de Paris. Ça permettra de ne pas augmenter les impôts pour les Parisiens."

"Des contreparties salariales". Et le tout se ferait sans contrainte aussi pour les salariés, a assuré Benjamin Griveaux. "Chacun peut avoir la liberté d’ouvrir et de ne pas ouvrir, et à nouveau, avec des contreparties salariales pour les gens qui y travaillent. C’est payé double, il y a un accompagnement pour ceux qui ont des enfants", a-t-il déclaré.

Et Paris 2020 ?

Sans surprise, Benjamin Griveaux s’est refusé à confirmer qu’il serait candidat aux municipales de 2020. Ce qui ne l’a pas empêché d’égratigner l’actuelle titulaire du poste. "Il y a une personne qui est candidate à la mairie de Paris en 2020 c’est Anne Hidalgo et elle a annoncé qu’elle porterait une candidature de coalition, donc d’accord d’appareils politiques. Ma conviction, c’est que le candidat ou la candidate qui portera les couleurs de La République en marche portera, lui, un projet. Et pas simplement une candidature", a-t-il affirmé.

"Les Parisiens attendent autre chose que des accords de coalition. Ils attendent un projet pour les Parisiens et pour les Franciliens. C’est la seule mission à laquelle la République en marche va s’atteler, par des ateliers participatifs, par la participation des citoyens, qu’ils soient membres de La République en marche ou pas", a-t-il poursuivi. "On prend toutes les intelligences, toutes les bonnes volontés. C’est comme ça qu’on construira un projet politique à la fois de proximité et en même temps une vision pour ce territoire à 25 ou 30 ans qui en a bien besoin."

Derrière lui ? "Derrière je ne sais pas qui", a-t-il répondu dans un sourire.