Grand débat national : le salaire de son organisatrice Chantal Jouanno fait polémique

Chantal Jouanno préside la Commission nationale du débat public.
Chantal Jouanno préside la Commission nationale du débat public. © BERTRAND GUAY / AFP
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Selon "La Lettre A", la présidente de la Commission nationale du débat public va toucher 176.000 euros en 2019. Chantal Jouanno, qui doit organiser le grand débat national voulu par Emmanuel Macron, s'est défendue lundi face aux critiques. 

C'est une polémique qui pourrait d'ores et déjà fragiliser le grand débat national voulu par Emmanuel Macron pour sortir de la crise des "gilets jaunes". Chargée de son organisation, la présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) Chantal Jouanno a fait face lundi à des critiques sur son salaire, après que le site La Lettre A ait indiqué qu'elle toucherait 176.000 euros en 2019. 

La CNDP n'emploie que 10 fonctionnaires. Avec un salaire mensuel de 14.666 euros, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy touche en effet presque autant qu'Emmanuel Macron et Edouard Philippe, tous les deux rémunérés à hauteur de 15.140 euros par mois. Comme le relève Marianne, ce salaire est également bien plus élevé que ceux d'autres dirigeants d'agences comme la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), dont le président ne touche "que" 8.037 euros par mois, et ce alors que la CNDP n'emploie que 10 fonctionnaires. 

Alors que le grand débat national peine à convaincre du côté des "gilets jaunes", le montant du salaire de Chantal Jouanno a été très commenté tout au long de la journée sur les réseaux sociaux, obligeant l'ancienne sénatrice à répondre à la polémique naissante. 

"C'est le salaire fixé par les autorités". "Aucune rémunération spécifique pour cette mission. Je touche un salaire de présidente de la CNDP dont les missions sont plus larges que le Grand débat", a expliqué Chantal Jouanno sur Twitter, en réponse à l'ancien socialiste Gérard Filoche. 

"C'est le salaire fixé par les autorités pour les présidents de la CNDP, quels qu'ils soient", a-t-elle ajouté au micro de Franceinfo, "cela ne dépend pas de moi et ça n'est pas lié au 'grand débat national'". Mais la présidente du CNDP dit toutefois "comprendre" les réactions. "Je pense que c'est important que les gens disent (...) en quoi ça les choque. A la limite, s'ils veulent faire une proposition pour réviser ce salaire, ils en sont totalement libres", explique-t-elle encore.