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Muriel Pénicaud a exprimé dimanche sur Europe 1 sa méfiance vis-vis du référendum, que nombre de "gilets jaunes" réclament. Pour la ministre du Travail, "il ne peut pas y avoir une seule porte de sortie" au "grand débat national".

Pour Muriel Pénicaud, le référendum n'est apparemment pas l'alpha et l'oméga . Et il ne doit surtout pas, pour la ministre du Travail, invitée dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos, représenter la seule perspective pour sortir de la crise des "gilets jaunes", et la seule solution qui émergerait du "grand débat national". "L’erreur ce serait d’en faire la baguette magique", a-t-elle prévenu, alors que une ou plusieurs questions pourraient être soumises  aux français dans les semaines à venir. 

Des sujets institutionnels, sociaux, locaux... "Il ne peut pas y avoir une seule sortie", a argumenté Muriel Pénicaud. "Il y a des sujets qui sont de l’ordre institutionnel, qui pourront être intégrés dans la réforme de la Constitution prévue au printemps. Il y a d’autres sujets qui relèvent des partenaires sociaux. On a commencé une réflexion sur l’accès aux transports, c’est quand même de là que c’est part, les gilets jaunes", a-telle rappelé. "Et il y a des sujets qui peuvent être de l’ordre de référendums locaux", a énuméré la ministre du Travail.  

"Je fais confiance à la France". "Le référendum, c’est très bien si un problème peut se résoudre par ou ou non", a aussi souligné Muriel Pénicaud, citant le Brexit en exemple. "Sur des sujets compliqués, il vaut mieux avoir d’autres processus à inventer. On peut inventer des formes différentes", a-t-elle insisté. "Et là-dessus, je fais confiance à la France. En période de crise, quand on est dos au mur, nous, les Français, on sait se réinventer."