"Gilets jaunes" : "une colère qu'on peut entendre", estime le député LREM Stanislas Guerini

Stanislas Guérini est candidat à la direction de LREM.
Stanislas Guérini est candidat à la direction de LREM. © BERTRAND GUAY / AFP
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Antoine Terrel , modifié à
"On doit aux personnes qui sont en colère des solutions, pas de la démagogie", a affirmé le député de Paris samedi sur Europe 1, à l'issue d'une journée de mobilisation des "gilets jaunes". 

Alors que près de 283.000 personnes ont manifesté samedi lors de la journée de mobilisation des "gilets jaunes", multipliant les slogans hostiles à Emmanuel Macron, le député de Paris Stanislas Guerini a estimé sur Europe 1 que ces rassemblements représentaient une colère "qu'on peut entendre", de la part d'un mouvement "légitime". 

Pour le candidat à la direction de LREM, la plupart des participants "n'avaient pas envie de bloquer le pays". "Pour la plupart, je le prends comme une colère qu'on peut entendre, comme un mouvement qui peut être légitime", explique-t-il. 

Le vrai sujet : "la mobilité dans notre société". Cette colère "vient de loin", note ce proche d'Emmanuel Macron. "On passe à côté du sujet si on croit qu'on ne parle que du carburant". Selon lui, le sujet est celui "de la mobilité dans notre société, ce qu'Emmanuel Macron dénonçait en disant 'il y a des gens qui se sentent assignés à résidence'". 

Alors que selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting pour Franceinfo et Le Figaro, 74% des sondés trouvent justifié le mouvement des "gilets jaunes", le député de Paris ne veut pas que le gouvernement et le parti perdent "la cohérence de ce qu'on est en train de faire". Mais, ajoute-t-il, "on doit aux personnes qui sont en colère des solutions, pas de la démagogie". 

"On est bloqué dans un système du tout-pétrole". "Notre responsabilité, c'est de trouver des solutions pour sortir de cette situation où on est bloqué dans un système du tout-pétrole, qui fait que c'est l'Arabie Saoudite qui décide du prix de l'essence qu'on va payer à la pompe".

Et de défendre les taxes qui "financent la vie de notre notre pays, la vie de nos collectivités". "Ce qu'on veut faire c'est moins taxer le travail (...) et plus taxer les activités polluantes". Rappelant que "beaucoup de personnes ont des enfants qui sont asthmatiques", l'élu estime que le système actuel est également une "impasse économique", car "on sera sans cesse dépendant de l'évolution du baril de pétrole".