"Gilets jaunes" : Larcher, Ferrand et les associations d'élus avec les partenaires sociaux à l'Élysée lundi

Les présidents des associations d'élus, du Sénat, de l'Assemblée ainsi que du CESE seront reçus à l'Élysée lundi à 10h.
Les présidents des associations d'élus, du Sénat, de l'Assemblée ainsi que du CESE seront reçus à l'Élysée lundi à 10h. © PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Les présidents des associations d'élus, du Sénat, de l'Assemblée ainsi que du CESE seront reçus à l'Élysée lundi à 10h en même temps que les partenaires sociaux.

Les présidents des associations d'élus, du Sénat Gérard Larcher, de l'Assemblée Richard Ferrand ainsi que du CESE Patrick Bernasconi seront reçus par Emmanuel Macron lundi à 10h en même temps que les partenaires sociaux, a annoncé l'Élysée dimanche.

Emmanuel Macron doit prendre la parole "en tout début de semaine" et, selon le porte-parole de l'Élysée Benjamin Griveaux, "saura retrouver le chemin du cœur des Français".  Dès lundi matin, le chef de l'État recevra syndicats et organisations patronales, aux côtés des présidents d'associations d'élus, du Sénat, de l'Assemblée nationale et du Conseil économique, social et environnemental. Il s'agit selon l'Elysée de "réunir l'ensemble des forces politiques, territoriales, économiques et sociales dans ce moment grave que traverse la Nation" afin de "les mobiliser pour agir". "Le temps du dialogue est là" et "il faut désormais retisser l'unité nationale", mise à mal par cette fronde populaire inédite, née sur les réseaux sociaux, avait déclaré dès samedi soir le Premier ministre Edouard Philippe. 

Près de 2.000 personnes interpellées en France. Les autorités ont réussi à enrayer samedi l'escalade de la violence tant redoutée notamment grâce à un recours massif aux interpellations: pour l'ensemble de la France, le ministère de l'Intérieur a fait état de près de 2.000 personnes interpellées, dont plus de 1.700 ont été placées en garde à vue. La grande majorité concernait Paris avec 1.082 interpellations contre 412 le samedi précédent, notamment des personnes arrêtées avec sur elles masses, marteaux, boules de pétanque... Ce n'était pas des "interpellations préventives", a justifié la garde des Sceaux Nicole Belloubet.

Barricades, lacrymogènes et voitures brûlées. Tirs de gaz lacrymogènes en nombre dans Paris, vitrines brisées sous les lumières de Noël et pillages, voitures brûlées à Paris, à Bordeaux, Toulouse et toujours des blocages sur les routes: les images de samedi ont une nouvelle fois marqué les esprits en France comme à l'étranger.

Solidaires n'ira pas à l'Élysée

Le syndicat Solidaires a annoncé dimanche qu'il ne se rendrait pas lundi à l'Élysée afin de ne pas se prêter au "plan de communication", selon lui, du gouvernement. "Nous ne pensons pas que dans cette période le rôle des organisations syndicales soit de 'discuter' avec un président et un gouvernement aux abois, alors même que des centaines de personnes sont encore en détention pour simplement avoir voulu manifester contre la politique de ceux qui nous invitent à discuter", a déclaré le syndicat dans un communiqué. Il a précisé ne pas vouloir se "substituer à celles et ceux qui se mobilisent depuis plusieurs semaines", en référence au mouvement des "gilets jaunes".
Solidaires avait déjà refusé, comme la CGT, de se rendre vendredi au ministère du Travail où plusieurs ministres recevaient les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes: les transports, le pouvoir d'achat, la fiscalité, l'accessibilité des transports publics et le logement.