Yves de Gaulle 2:00
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Selon son petit-fils Yves de Gaulle, le général de Gaulle, considéré comme le "père de la Vème République", aurait notamment regretté aujourd'hui la disparition du septennat. 
INTERVIEW

Yves de Gaulle, petit-fils du général de Gaulle, a vanté les mérites de la Constitution de la Vème République, qui permet selon lui à la République de se maintenir face à une crise sociale semblable à celle des "gilets jaunes" aujourd'hui. "Heureusement que les institutions sont là, sinon je ne vois pas ce qu’un gouvernement, quel qu'il soit et quelles que soient les revendications, pourrait faire. Grâce à la Vème République, même si elle a pas mal changé depuis ses origines, on a des gouvernements et des présidents qui peuvent continuer d'agir", a affirmé Yves de Gaulle au micro de Sonia Mabrouk vendredi.

La fin du septennat. Mais qu'aurait pu dire Charles de Gaulle aujourd'hui ? "Je peux probablement être sûr que de là où il est, il a dû se retourner 353 fois dans sa tombe, et regarder avec tristesse la manière dont les choses ont évolué", croit savoir son petit-fils. "Si on reste strictement sur une lecture institutionnelle de la Constitution, il aurait regretté à l’évidence, parmi beaucoup d’autres choses, la réduction du mandat présidentiel à cinq ans", avance encore Yves de Gaulle.

"On ne vote plus". "Je pense que c’est une catastrophe, qui a dénaturé une partie de cette Constitution, en mélangeant la figure du Premier ministre avec celle du président, et qui a mêlé aussi l’échéance électorale présidentielle avec celle de la représentation nationale", explique-t-il. "Cette double catastrophe a notamment pour conséquence qu’on ne vote plus, enfin on vote tous les cinq ans... et après on est complètement écarté de toute participation à la vie publique". Et Yves de Gaulle de rappeler qu’entre 1958 et 1969, les Français ont été appelés à voter dix fois, soit une fois par an environ.