"Gilets jaunes" : la réponse de l'exécutif n'est "pas le renoncement" mais "pas non plus l'aveuglement", explique Griveaux

"Notre réponse, ce n'est pas un renoncement comme l'a souligné le président de la République", a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement.
"Notre réponse, ce n'est pas un renoncement comme l'a souligné le président de la République", a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
La réponse du gouvernement "passera par notre capacité à mettre tout le monde autour de la table", a ajouté lundi Benjamin Griveaux. 

La réponse de l'exécutif au mouvement des "gilets jaunes" est "une réponse globale", et "pas un renoncement", ni "non plus l'aveuglement", a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

"Mettre tout le monde autour de la table". "Notre réponse à nous c'est une réponse globale, une France de l'éducation, une France du mérite, une France du travail, ce n'est pas un renoncement comme l'a souligné le président de la République. Ça c'était la pratique d'avant. Mais notre réponse n'est pas non plus l'aveuglement", a-t-il déclaré à l'issue du conseil des ministres.

"Cette France attend des réponses à ses colères, cela passe par une nouvelle méthode - il en sera en partie question demain - mais pas par un changement de cap", ce qu'a rappelé Emmanuel Macron en introduction du conseil des ministres, a rapporté Benjamin Griveaux. Cette réponse "passera par notre capacité à mettre tout le monde autour de la table", a-t-il ajouté, en évoquant la nécessité de "changer nos méthodes, notre pratique, notre manière de faire, notre manière de mettre en place nos politiques publiques".

Être plus "à l'écoute". Il faut être plus "à l'écoute du quotidien de nos concitoyens", ce à quoi Emmanuel Macron "a enjoint totalité des membres du gouvernement", et à travers eux "nos administrations", selon le porte-parole du gouvernement. Il s'agit de "remettre la responsabilité au bon endroit car c'est aussi l'irresponsabilité généralisée qui nourrit la colère du peuple", a-t-il dit.

Toujours des blocages lundi. Lancé il y a plus d'une semaine, le mouvement de protestation protéiforme contre la hausse des taxes sur les carburants et le manque de pouvoir d'achat se poursuit avec plusieurs blocages notamment à Strasbourg, Colmar, ou des barrages filtrants à certains péages, comme à la frontière espagnole.

 

Macron dénonce des "scènes de guerre". Emmanuel Macron a dénoncé lundi en Conseil des ministres les "scènes de guerre" qui se ont eu lieu "parfois" ce week-end lors des manifestations des "gilets jaunes", notamment sur les Champs-Elysée, a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Durant le week-end, ont eu lieu "parfois des scènes de guerres, que beaucoup de médias ont relayées en France et à l'étranger", a déclaré le chef de l'Etat qui a dénoncé "toute forme de complaisance vis-à-vis de ces casseurs", a rapporté le porte-parole à l'issue du Conseil des ministres.