"Gilets jaunes" : Castaner et Le Maire convoqués mardi au Sénat après les violences à Paris

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Christophe Castaner et Bruno Le Maire seront auditionnés mardi par les commissions des Lois et des Affaires économiques du Sénat. © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Les ministres de l'Intérieur et de l'Économie seront entendus mardi par les commissions des Lois et des Affaires économiques du Sénat, sur les moyens mis en place et les conséquences des violences qui ont émaillé l'"acte 18" des "gilets jaunes".

Les ministres de l'Intérieur Christophe Castaner et de l'Économie Bruno Le Maire seront auditionnés mardi par les commissions des Lois et des Affaires économiques du Sénat, pour s'expliquer sur les violences "d'une réelle gravité" qui ont émaillé le 18ème acte des "gilets jaunes", samedi à Paris.

Quels moyens pour faire face aux troubles ? Les deux ministres seront entendus par les deux commissions réunies "sur les moyens mis en place pour faire face à ces troubles et sur les conséquences de ces nouvelles dégradations sur la situation du commerce et l'attractivité économique de notre pays", a précisé dimanche, dans un communiqué, le Sénat dominé par l'opposition de droite. Samedi, "des actes d'une grande violence et d'importantes dégradations se sont produits à Paris", souligne le Sénat. "Alors que les séquelles des actes de vandalisme et de destruction commis en particulier les 1er et 8 décembre 2018 étaient à peine effacées, le quartier des Champs-Élysées a été de nouveau le théâtre d'affrontements et de scènes de pillage de commerces que chacun croyait ne plus devoir connaître".

Des auditions complémentaires à venir. La commission des Lois et la commission des Affaires économiques, présidées respectivement par Philippe Bas (LR) et Sophie Primas (LR), procéderont chacune "à des auditions complémentaires", dont la liste sera publiée "dans les prochains jours". 

La loi anti-casseurs en stand-by. Le Sénat affirme haut et fort sa mission de "contrôle" du gouvernement, face à une Assemblée nationale massivement dominée par la majorité présidentielle. Il a adopté définitivement cette semaine une proposition de loi dite anticasseurs, émanant du chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau et reprise à son compte par le gouvernement dans le contexte des manifestations de "gilets jaunes". Bruno Retailleau a reproché sur Twitter à Emmanuel Macron d'avoir "fait la fine bouche" en saisissant lui-même le Conseil constitutionnel sur ce texte. Le chef de l'Etat "ne sait pas où il va et les casseurs en profitent", a-t-il accusé.

Pas de nouvelles dispositions législatives. Bercy a annoncé dimanche l'organisation d'une réunion lundi après-midi afin de faire le point sur l'impact économique du mouvement des "gilets jaunes", et en particulier sur les violences qui ont touché samedi les Champs-Elysées. Une réunion de plusieurs membres du gouvernement, autour du Premier ministre Edouard Philippe, a débuté dimanche peu après 17h30. Elle devait évoquer les "décisions fortes" promises la veille par Emmanuel Macron, même si aucune annonce n'est attendue dans l'immédiat. L'hypothèse de nouvelles dispositions législatives n'est pas la plus probable.

 

Selon les informations d'Europe 1, le Premier ministre fera lundi à 11h30 des propositions à Emmanuel Macron pour adapter le dispositif de maintien de l'ordre.