Gérard Longuet n'est "pas islamophile" car l'islam lui "pose de vrais problèmes"

© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Interrogé sur Radio J dimanche, l'ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy a dit trouver "consternant" le "renforcement d'un communautarisme".

Gérard Longuet, sénateur Les Républicains, trouve que les Chinois posent moins de problèmes que les musulmans. C'est en substance ce qu'il a dit, dimanche, sur Radio J. "Les Chinois du XIIIe arrondissement (de Paris) ne posent à ma connaissance pas de problème particulier", a-t-il expliqué. Pas de problèmes non plus "dans le XVIe nord ou à Issy-les-Moulineaux" mais "là où il y a de fortes communautés d'origine musulmane, qui sont de nationalité française ou qui ne le sont pas". Par conséquent, l'ancien ministre de la défense de Nicolas Sarkozy, proche de François Fillon, ne se dit "pas islamophile" car l'islam est "une religion qui [lui] pose de vrais problèmes".

"Le Français n'est pas raciste profondément". "Ce qui est surtout consternant pour notre pays, c'est le renforcement chaque année plus vrai, plus profond, plus construit, d'un communautarisme", a-t-il déploré. Interrogé sur les accusations de "racisme institutionnel" lancées par des associations en lien avec l'affaire Théo, il a balayé cette "mise en accusation" et souligné que "la France est sans doute l'un des pays d'Europe les plus ouverts, les plus conciliants, où les familles multiraciales et multiconfessionnelles sont les plus nombreuses". Selon celui qui a participé dans sa jeunesse à la fondation d'Occident, un groupuscule d'extrême droite finalement dissous, avant de rejoindre le GUD, "le Français n'est pas raciste profondément".

Justification des contrôles au faciès. S'agissant des accusations lancées contre la police et ses contrôle au faciès, Gérard Longuet a trouvé une justification. La police, on lui "demande de lutter contre l'immigration clandestine et contre les gens qui séjournent sans papiers", a-t-il noté. Or, "en général, les gens qui séjournent sans papiers ressemblent à des étrangers". Qu'entend-il par là ? "C'est-à-dire qu'ils ne sont en général pas Européens. Donc il n'est pas tout à fait anormal que le contrôle concerne plutôt des gens qui ne seraient pas Européens. Mais on peut être parfaitement noir et parfaitement allemand."

En 2010, Gérard Longuet avait provoqué une polémique en lançant, pour s'opposer à la nomination de Malek Boutih à la tête de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde): "Il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l'accueil de tous nos compatriotes."

 

Plutôt Macron que Le Pen

Si Emmanuel Macron se retrouvait face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, Gérard Longuet choisirait quand même le premier. Pas vraiment de gaieté de cœur. "Macron, c'est tout et son contraire dans la même phrase. Il est prêt à dire tout à tout le monde, tout le temps. Ça s'appelle un manque de profondeur, une superficialité de l'instant. Et ce ne sont pas des qualités de caractère rassurantes pour un futur président." Mais "Marine Le Pen, c'est de la folie à l'état brut".