Gérard Collomb investi à la métropole de Lyon par LREM

Gérard Collomb a été préféré à David Kimelfeld.
Gérard Collomb a été préféré à David Kimelfeld. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancien ministre de l'Intérieur a été préféré à son concurrent David Kimelfeld. 

La République en marche (LREM) a investi lundi Gérard Collomb pour diriger la métropole de Lyon après les élections municipales de mars, en le préférant à son concurrent David Kimelfeld.

Le parti présidentiel a invoqué dans un communiqué la "fidélité à l'un des premiers soutiens du président de la République" et la "cohérence" d'un "grand élu local qui a porté personnellement la création de la Métropole de Lyon (et) qui a contribué activement à son rayonnement". LREM a par ailleurs indiqué "regretter" que David Kimelfeld ne se soit pas "inscrit" dans une "démarche conjointe".

Selon La République en marche, "Gérard Collomb a candidaté auprès de la commission nationale d'investiture de LREM, et il a reçu le soutien du MoDem durant le week-end", alors que, longtemps, l'ancien ministre de l'Intérieur avait juré ne pas réclamer l'onction du parti, que seul David Kimelfeld briguait. La décision de la commission nationale d'investiture marque la fin d'un feuilleton de plusieurs mois, opposant l'homme fort de Lyon, élu maire en 2001, et son ex-dauphin devenu rival, et qui lui a succédé à la tête de la métropole.

Emmanuel Macron avait tenté une médiation

David Kimelfeld, pourtant, s'était posé avec succès en outsider, plus jeune (58 ans contre 72), plus écolo, plus social et, selon d'aucuns, légitime à conserver un poste que Gérard Collomb lui avait confié en partant à Paris sans lui reprendre à son retour. La direction du parti avait longtemps considéré que les deux hommes étaient "condamnés à s'entendre", à l'un la mairie, à l'autre la métropole, les statuts de cette dernière - qui concentre les principaux pouvoirs - empêchant de cumuler les deux postes. La situation n'avait pourtant cessé de s'envenimer.

Emmanuel Macron a d'abord tenté une médiation en proposant un mandat partagé aux deux hommes, solution que David Kimelfeld a refusée au risque d'apparaître, malgré lui, en dissident. Avant d'adouber, au final, celui qui fut son premier soutien de poids et sans lequel, à ses yeux, LREM aurait du mal à conserver son fief.

Georges Képénékian candidat à la mairie

Lundi, quelques heures avant l'annonce officielle de La République en marche, qui bruissait depuis plusieurs jours, Georges Képénékian, éphémère maire de Lyon lorsque Gérard Collomb était place Beauvau avant de devenir lui-aussi son adversaire, a annoncé sa candidature à la mairie. Georges Képénékian se dit proche de David Kimelfeld tout en assurant qu'il "n'y pas de ticket entre lui et moi, mais une vraie complicité". L'actuel patron de la métropole s'est alors immédiatement fendu d'un communiqué en lui assurant "tout (son) soutien et (sa) confiance dans la bataille électorale qui s'ouvre".