Gabriel Attal : le patronat salue le discours du Premier ministre mais attend la suite

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Les différentes organisations patronales ont salué le discours de politique générale prononcé par Gabriel Attal, ce mardi. Le Medef salue "le volontarisme et le souci d'efficacité" du Premier ministre. La Confédération des PME dit "partager" la volonté de voir que le travail "paye mieux que l'inactivité". Mais certaines avances quelques inquiétudes. 

Les organisations patronales représentatives ont salué mardi soir le discours de politique générale de Gabriel Attal, son ton "volontariste" et "offensif", certaines avançant cependant quelques bémols ou inquiétudes.

Le travail "paye mieux que l'inactivité"

Le président du Medef Patrick Martin, dans une réaction à l'AFP, a "salué le volontarisme et le souci d'efficacité du Premier ministre, qui a pris en compte un certain nombre (des) attentes" de son organisation. "Nous agirons pour que cette politique se traduise rapidement et concrètement en termes de croissance, et donc de créations d'emplois, quel que soit le secteur d'activité", a-t-il ajouté. Il semble que le Medef souhaite consulter ses adhérents avant d'entrer davantage dans le détail, notamment ceux du secteur du logement, pour lequel Gabriel Attal a énoncé différentes mesures.

La Confédération des PME (CPME) a indiqué "partager la préoccupation" du Premier ministre qui souhaite que le travail "paye mieux que l'inactivité". Elle met cependant en garde contre l'instauration d'un compte épargne temps universel (CETU) qui "risque d'être un boulet social inadapté à la réalité des petites entreprises". Elle a salué "la prise de conscience de la crise profonde que rencontre le secteur immobilier", en demandant "des mesures radicales pour relancer" ce secteur.

 

La confédération a estimé dans un communiqué que "vouloir faire 'rimer croissance et climat' allait dans le bon sens", mais a espéré que les entreprises se verraient donner "les moyens et le temps nécessaires pour s'adapter aux changements qu'impose la décarbonation de l'économie". Elle a jugé en revanche que "la question du déficit et du poids de la dette publique semblait reléguée au second plan", et que la généralisation annoncée de la semaine de quatre jours dans les administrations "augurait mal d'une véritable volonté d'agir dans ce domaine".

De son côté, l'U2P (Union des entreprises de proximité) a salué un "discours offensif", témoignant "d'une ambition forte et d'une vraie détermination". Elle "soutiendra" les orientations en faveur du travail, des droits à la retraite des travailleurs indépendants, ou de la simplification. Mais elle "alerte sur la volonté de confier à chaque entreprise le soin de négocier les règles les plus appropriées". "Une TPE n'est pas armée pour cela et a au contraire besoin de se référer aux règles définies par la branche professionnelle", ajoute-t-elle, s'inquiétant également de la volonté de déréguler certaines professions, comme les syndics. L'U2P prône "une concertation étroite avec les professions concernées".