François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains et député européen, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi. 3:44
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Laura Laplaud , modifié à
Au lendemain de la démission d'Élisabeth Borne, le nom du nouveau Premier ministre n'a pas encore été communiqué par Emmanuel Macron, mais un nom circule de plus en plus, celui de l'actuel ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal. François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains et député européen, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi.

Gabriel Attal sera-t-il le nouveau Premier ministre ? Si cette annonce a d'abord été espérée lundi soir, elle devrait intervenir ce mardi en fin de matinée, selon l'entourage d'Emmanuel Macron. L'actuel ministre de l'Éducation nationale fait figure de favori dans l'esprit du chef de l'État. Est-ce dû au récent sondage de l'Ipsos, début décembre, qui le place à la première place du classement des politiques préférés des Français, avec 40% d'opinions favorables ?

"Il est en pole position pour rentrer à Matignon [car] il est le favori des sondages"

Pour François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains et député européen, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi, cela ne fait aucun doute. "Qu'est-ce qui fait que Gabriel Attal est en pole position pour rentrer à Matignon ? C'est qu'il est le favori des sondages. À ce compte-là, Kylian Mbappé est aussi très bien placé dans les enquêtes d'opinions", a-t-il lancé avant de se questionner sur ses atouts. 

"Quelles sont ses qualités pour cela ? Qu'est-ce qu'il aura démontré ? On reconnaît à Gabriel Attal le mérite d'avoir corrigé les travers de son prédécesseur [Pap Ndiaye]. [Mais] Gabriel Attal devient populaire pour avoir dit simplement la réalité d'une crise qu'il aura contribué à dissimuler pendant longtemps", a-t-il avancé.

Nommé au ministère de l'Éducation en juillet dernier, Gabriel Attal s'est rapidement penché sur la question de la laïcité à l'école et a interdit, quelques semaines plus tard, le port de l'abaya à l'école. Il s'est aussi lancé dans un chantier d'ampleur, celui du harcèlement scolaire, et a annoncé une série de mesures pour tenter d'endiguer ce fléau.

"Il n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit au ministère de l'Éducation nationale"

Mais au-delà de l'interdiction de l'abaya, le vice-président des Républicains s'interroge sur son bilan en tant que ministre de l'Éducation nationale. "Je ne le lui reproche même pas, mais il n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit au ministère de l'Éducation nationale. On pourrait considérer que quelqu'un est prêt pour être Premier ministre de la France parce qu'il a réalisé des choses extraordinaires, parce qu'il a montré, par son action, par son bilan, par ses résultats, de quoi il était capable. Quel est son bilan ? Quelles sont ses actions ? Qu'est-ce que Gabriel Attal aura fait d'autre dans sa vie que de la politique ? Est-ce qu'il a démontré quelque chose qui pourrait le rendre crédible pour exercer ?", a-t-il continué à questionner.

À 34 ans, Gabriel Attal, aurait pour mission d'offrir à Emmanuel Macron l'élan que son second quinquennat n'a jamais trouvé.