Gabriel Attal a passé la nuit aux côtés des travailleurs qui se lèvent tôt. 2:28
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Arthur de Laborde, édité par Laura Laplaud , modifié à
Le ministre délégué à l’Action et aux Comptes publics, Gabriel Attal, s’est rendu dans la nuit de mercredi à jeudi en Eure-et-Loir pour une visite sur le thème du travail de nuit. L'objectif du gouvernement est de montrer que l'exécutif est aux côtés des "travailleurs de nuit" comme les boulangers, soignants, ouvriers.

15 ans après la France qui se lève tôt de Nicolas Sarkozy. La France qui bosse de nuit de Gabriel Attal. Un héritage politique… pas vraiment assumé par le ministre des Comptes publics : "J’écoute ces comparaisons qui sont faites, heureusement je pense que la valeur travail et la valorisation de celles et ceux qui travaillent, normalement tous les responsables politiques devraient être sur la même ligne. On en voit à droite, on en voit à gauche. Il y a quatre millions de Français qui travaillent la nuit. Je veux à la fois valoriser, mettre en lumière tous ces Français qui travaillent dur. Travailler la nuit, cela fait partie des conditions les plus exigeantes. Je veux aussi mettre en avant les dispositifs de soutien qu’on a déployé encore ces derniers mois."

"La nuit, il y a des contraintes qu’il n’y a pas en journée"

Au cours de sa nuit blanche, Gabriel Attal a échangé à Chartres avec des ouvriers de l'entreprise Novo Nordisk, spécialisée dans les traitements contre le diabète, qui ont touché la prime Macron mais aussi avec des soignants du service des urgences de l’hôpital de Chartres qui bénéficient des primes exceptionnelles de nuits mise en place depuis juillet. Un ambulancier a notamment expliqué que la pénibilité du travail de nuit peinait à être reconnu : "Nous les soignants, on travaille aussi la nuit. Et le travail est aussi dur la nuit que le jour. On ne peut pas dire que c’est plus calme la nuit, c’est faux."

Gabriel Attal a approuvé, soulignant que "la nuit, il y a des contraintes qu’il n’y a pas en journée, notamment sur la garde d’enfants et les transports. Le ministre s’est également rendu dans une boulangerie à Châteaudun où le patron se demande comment le secteur va pouvoir tenir face à la crise énergétique." 

"Aujourd’hui, si vous ne faites rien pour les boulangeries pâtisseries, toutes les entreprises qui font moins de 400.000 euros de chiffre d’affaires, elles multiplient par trois leurs dépenses énergétiques !" Pour les artisans, un dispositif de soutien ciblé allait être étudié dans les prochains jours, a répondu le ministre.

Une aide pour les indépendants modestes

Le gouvernement a annoncé qu'environ 1,6 million de travailleurs indépendants modestes bénéficieront d'une "baisse pérenne des charges". Cet allégement représentera un gain moyen de 200 euros par an et jusqu’à 550 euros pour ceux dont les revenus sont équivalents au Smic. Un décret doit être publié par la Première ministre dans les prochains jours. 

Cette mesure, qui représente 500 millions d'euros en 2023, concernera notamment les artisans, les commerçants, les agriculteurs, mais aussi les libéraux à faibles revenus. Selon l’exécutif, cette mesure pérenne s’ajoute aux aides plus ponctuelles face à l’inflation comme le bouclier tarifaire pour les TPE qui bloque les prix comme pour les particuliers ; l'amortisseur électricité qui prendra en charge jusqu’à 50% des hausses de facture pour les PME ; l'aide au paiement des factures pour les ETI et grandes entreprises.