Florence Parly sur la "catastrophe humanitaire" en Syrie : "la France fait tout pour empêcher ce carnage"

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Florence Parly était l'invitée du Grand Rendez-Vous, dimanche. © Europe 1
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Invitée du Grand Rendez-Vous, dimanche sur Europe 1, la ministre des Armées a rappelé que la France discutait avec "toutes les parties prenantes" de la guerre en Syrie, alors que les forces de Bachar al-Assad ont entamé le pilonnage de la province d'Idleb, samedi. 
INTERVIEW

"On craint une catastrophe humanitaire", a reconnu Florence Parly dimanche sur Europe 1 à propos de l'offensive du régime syrien sur la province d'Idleb, "probablement la dernière étape de reconquête du territoire". L'aviation et les forces loyalistes ont entamé samedi le pilonnage de la région, ultime bastion insurgé du pays. "La France fait tout pour empêcher ce carnage", a commenté la ministre des Armées, invitée du Grand Rendez-Vous. 

Emmanuel Macron "parle à tout le monde". "Nous intervenons sur le plan diplomatique : le président de la République, depuis des mois, ne cesse de parler à tout le monde, à toutes les parties prenantes qui sont sur ce théâtre, l'Iran, la Russie, la Turquie", a détaillé Florence Parly. "Par ailleurs nous coalisons nos efforts avec nos partenaires du Conseil de sécurité (de l'ONU, ndlr), un certain nombre de pays qui comme nous veulent à tout prix éviter ce carnage."

L'arme chimique, "ligne rouge" pour la France. "Il y a quelques jours, nous avons voulu mettre en garde le régime (syrien, ndlr) et ses alliés contre une nouvelle utilisation de l'arme chimique", a ajouté la ministre des Armées. "Nous avons confirmé que ce qui était une ligne rouge le restait, et lorsqu'on franchit une ligne rouge, il faut s'attendre à une riposte, notamment de la part de la France." 

Les bombardements d'Idleb constituent une escalade, alors que le régime syrien et son allié russe menacent depuis des mois de lancer une opération terrestre d'envergure contre la province. Les Nations unies ont maintes fois mis en garde contre un drame humanitaire dans cette région, avec l'éventuel déplacement de 800.000 personnes, qui ne disposeraient plus d'un territoire où se réfugier.