Fin de vie, SNU : Yaël Braun-Pivet «très favorable» à des référendums «qui concernent les Français»

© Stephane Mouchmouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, a prôné ce dimanche la tenue de référendums sur la question de la fin de vie et la législation qui l'encadre, ou encore sur une généralisation du service militaire (SNU). "Je suis très favorable aux référendums mais sur des sujets qui concernent les Français, pas qui concernent les élus", a-t-elle déclaré.

La présidente (Renaissance) de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a prôné dimanche la tenue de référendums sur la question de la fin de vie, ou encore sur une généralisation du service national universel (SNU), "des sujets qui concernent les Français." "Je suis très favorable aux référendums mais sur des sujets qui concernent les Français, pas qui concernent les élus. Quand on parle de référendum sur le cumul des mandats, là, les bras m'en tombent", a expliqué Yaël Braun-Pivet sur LCI.

"Je considère qu'on devrait pouvoir consulter les Français sur des grands sujets tels que la fin de vie, sujet sur lequel on les a consultés via une consultation citoyenne, donc très peu d'entre eux via tirage au sort" et qui "mérite un grand débat national", a développé la députée des Yvelines. "On pourrait également saisir les Français d'une question qui nous taraude tous : comment fait-on nation ? Comment retrouve-t-on de la cohésion nationale, comment retrouve-t-on nos repères ?", a-t-elle poursuivi.

"L'intérêt d'un référendum, c'est le débat qui précède"

S'"il ne s'agit pas de rétablir le service militaire", Yaël Braun-Pivet veut "imaginer, comme le gouvernement l'a fait avec le SNU, un temps où on réapprend à notre jeunesse des repères, où on leur permet d'être en mixité sociale, de sortir de leur milieu. Ça, typiquement, c'est quelque chose qui nous permettrait de faire nation, qui mériterait un grand débat national suivi d'un référendum".

Car "l'intérêt d'un référendum, c'est le débat qui précède. Il ne s'agit pas juste de demander aux Français s'ils sont d'accord, oui ou non, sur tel ou tel sujet, mais qu'ils débattent entre eux, que ce soit un sujet qui anime nos dîners, nos dimanches en familles, entre amis, les réunions publiques sur la place du village, et qu'à la fin les Français puissent trancher", a estimé Yaël Braun-Pivet. 

"C'est la réforme des référendums"

La présidente de l'Assemblée est en revanche opposée à un référendum sur la réforme des retraites, réclamé par la gauche. "Il ne faut surtout pas, lorsque l'on utilise le référendum (...) qu'on les oppose à leurs représentants. Donc il ne semble pas bien de solliciter les Français sur un sujet qui vient de faire l'objet d'une adoption au Parlement". L'hypothèse de référendums a longuement été évoquée mercredi lors de la réunion entre Emmanuel Macron et les chefs des partis politiques, à laquelle ont également participé Yaël Braun-Pivet, Gérard Larcher (Sénat) et Thierry Beaudet (Conseil économique, social et environnemental).

Par ailleurs, Yaël Braun-Pivet s'est dite sceptique sur l'opportunité de réduire le nombre de parlementaires, mesure qui figurait dans les projets de réformes institutionnelles d'Emmanuel Macron lors du premier quinquennat, reprise "à titre personnel" cette semaine par le patron de Renaissance Stéphane Séjourné.

"Je ne suis pas convaincue aujourd'hui, lorsqu'on regarde l'Assemblée nationale, que cela soit ça qu'il faille faire". "Je pense que la priorité, dans la réforme de nos institutions, c'est vraiment les Français : comment fait-on pour qu'ils soient mieux représentées-là on peut parler de la proportionnelle -, comment fait-on pour qu'ils soient mieux entendus - là c'est la réforme du référendum."