Anne Hidalgo, ici à côté d'Audrey Pulvar, estime que Gérald Darmanin "fracture la société" en portant plainte contre la candidate PS aux régionales. 1:19
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Héléène Terzian, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Le ministre de l’intérieur a annoncé dimanche qu’il portait plainte contre Audrey Pulvar après les commentaires de la candidate aux régionales sur la manifestation de policiers devant l’Assemblée nationale. La maire de Paris réagit en exclusivité pour Europe 1, dénonçant l’attitude de Gérald Darmanin.
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Vive passe d’armes entre Audrey Pulvar et Gérald Darmanin. Dimanche, le ministre de l’Intérieur a déposé une plainte contre la tête de liste socialiste aux régionales en Ile-de-France, l’accusant de "diffamer la police", lors qu’elle avait jugé “glaçante” la manifestation policière devant l'Assemblée nationale. La plainte concerne également une vidéo exhumée de l’an dernier, dans laquelle la candidate dénonce "le racisme dans la police" en France.

Lundi, le camp d’Audrey Pulvar a dénoncé "une atteinte à la liberté d'expression d'une extrême gravité", et une "tentative d’intimidation" par le ministre de l’Intérieur. Une situation inédite que dénonce également la maire de Paris Anne Hidalgo en exclusivité pour Europe 1.

"Ce n'est pas le rôle du ministre de l'Intérieur de créer des fractures dans la société"

"Je trouve très inquiétant que le ministre de l'Intérieur rentre de plain-pied dans une campagne électorale, dise qu'il porte plainte en diffamation contre une candidate aux régionales, alors même que les faits sur lesquels il s'appuie sont loin d'être qualifiables de diffamation et d'ailleurs qu’une partie de ces faits seraient même prescrits", juge Anne Hidalgo.

"Je pense que ce n'est pas le rôle du ministre de l'Intérieur de rentrer de cette façon-là dans ce débat, de créer encore des fractures dans la société française", insiste la maire de Paris. "Je pense que le rôle d'un ministre, c'est d'abord aussi de représenter l'intérêt général du pays et non pas de polémiquer. Je crois que la situation du pays est quand même très, très grave. Si on était nombreux de différentes familles politiques à tenter cela, peut-être que ça irait mieux dans le pays."