Eric Dupond-Moretti "plus que jamais déterminé" à être ministre de la Justice

Le ministre de la Justice s'est exprimé sur sa mise en examen pour la première fois lundi.
Le ministre de la Justice s'est exprimé sur sa mise en examen pour la première fois lundi. © Ludovic MARIN / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
En marge d'un déplacement à Beauvais, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a affirmé lundi être "plus que jamais déterminé" à rester à ses fonctions. C'est la première fois depuis sa mise en examen pour prise illégale d'intérêt vendredi qu'il réagissait publiquement. 

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a affirmé lundi être "plus que jamais déterminé" à rester à ses fonctions, réagissant pour la première fois après sa mise en examen vendredi pour prise illégale d'intérêts. "Je suis plus que jamais déterminé à être pleinement ministre de la Justice (...) Rien n'entamera ma détermination, je suis extrêmement serein. Ma légitimité, je la tiens du président de la République et du Premier ministre", a-t-il déclaré en marge d'un déplacement à Beauvais sur le déploiement de téléphones "grave danger" pour les victimes de violences conjugales

"En tant que justiciable, j'ai comme tout le monde des avocats qui feront valoir mes droits et en tant que ministre, je suis à cent pour cent dans la tâche qui est la mienne", a-t-il ajouté.

La défense d'Eric Dupond-Moretti

A l'issue de près de six heures d'interrogatoire par la commission d'instruction de la Cour de justice de la République - seule juridiction habilitée à poursuivre et juger des ministres pour des infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions - Eric Dupond-Moretti a été mis en examen vendredi pour prise illégale d'intérêts, sans contrôle judiciaire. Dans cette affaire, le ministre est soupçonné d'avoir profité de sa fonction pour régler ses comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat, ce qu'il réfute.

"On me reproche d'avoir saisi l'Inspection générale de la justice composée de magistrats indépendants à la suite de procédures initiées par ma prédécesseure Nicole Belloubet", s'est-il défendu. "Avant de saisir l'Inspection générale de la justice, j'ai consulté mes services et en particulier le bureau de déontologie des services judiciaires" qui "m'a demandé de saisir l'Inspection générale de la justice, ce que j'ai fait", a-t-il encore insisté, ajoutant que "l'un des plus hauts magistrats de ce pays, le procureur général (François) Molins, nous a également demandé de saisir l'Inspection générale de la justice."