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T.M. , modifié à
Sur Europe 1, Eric Ciotti a pris la défense de Nicolas Sarkozy, après la requête du parquet de Paris de renvoyer ce dernier devant un tribunal, pour s'expliquer sur l'affaire Bygmalion.
INTERVIEW

Coup dur pour Nicolas Sarkozy. Le parquet financier de Paris a requis lundi son renvoi devant un tribunal pour "financement illégal de campagne électorale" dans l'affaire Bygmalion. Ce que laisse entendre le parquet, c'est que l'ancien chef d'État ne pouvait pas ne pas savoir.

"Je note la contradiction sur le fond". "Ce n’est naturellement pas la vision de Nicolas Sarkozy", affirme Eric Ciotti sur Europe 1. "Je note la contradiction sur le fond entre le Conseil constitutionnel, qui certes, a estimé qu’il y avait un dépassement très léger du plafond du compte de campagne, et qui a sanctionné pour cela, puisqu’il n’y a plus eu de financement public, et la vision du parquet. Des étapes de procédure interviendront et démontreront, j’en suis convaincu, son absence totale d’implication dans ce dossier", assure le député LR soutien de Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite.

Entendu sur europe1 :
Nicolas Sarkozy est fort de son droit et aujourd’hui, il est serein.

Les investigations "pas menées là où il fallait les mener". "Nicolas Sarkozy le démontrera : il n’est en rien responsable de ce qui a pu être au cœur de l’affaire Bygmalion, qui est un détournement d’argent à l’encontre de l’UMP. Les investigations n’ont pas été menées là où il fallait les mener", lance par ailleurs Eric Ciotti. "Nicolas Sarkozy est fort de son droit et aujourd’hui, il est serein. Cette affaire, qui est montée contre lui sur un plan politique, ne le détournera pas de sa route pour redresser notre pays." Au vu des délais de la justice, il apparaît pourtant très peu probable que le candidat à la primaire de la droite soit jugé avant la présidentielle

Le timing de cette affaire remis en cause. Mais à l'image de l'avocat de l'ex-président, qui dénonce "une nouvelle manœuvre politique grossière", Eric Ciotti estime que "cette information est divulguée à la presse de façon très opportune". Le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes s'étonne notamment d'une "concordance de temps" avec l’ouverture du procès Cahuzac. "Je ne soupçonne personne mais je note et je relève la concordance de ce hasard de ce calendrier. Je doute personnellement que le hasard soit responsable de cette concordance des temps", conclut l'élu.