Bygmalion : le parquet demande le renvoi de Sarkozy

Le parquet demande le renvoi de Nicolas Sarkozy en correctionnelle dans l'affaire Bygmalion
Le parquet demande le renvoi de Nicolas Sarkozy en correctionnelle dans l'affaire Bygmalion © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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Europe1.fr avec Alain Acco , modifié à
Le parquet financier de Paris a requis le renvoi de Nicolas Sarkozy pour "financement illégal de campagne électorale" et de tous les autres mis en examen, selon les informations d'Europe 1.
INFO EUROPE 1

La section financière du parquet de paris a requis le renvoi de Nicolas Sarkozy pour "financement illégal de campagne électorale" et des treize autres mis en examen dans le cadre de l'affaire Bygmalion, selon les informations d'Europe 1. L'ancien président est suspecté d'avoir dépassé le plafond des dépenses électorales autorisé, d'avoir "omis de respecter les formalités d'établissement du compte de campagne" et d'avoir "fait état, dans le compte de campagne ou dans ses annexes, d'éléments comptables sciemment minorés".

 

Pour tout comprendre de l'affaire Bygmalion, cliquez ici.

Pas de jugement avant l'élection présidentielle. Après les magistrats du parquet, qui viennent de communiquer leur avis, ce sera ensuite aux juges d'instruction de se prononcer dans les mois qui viennent pour savoir si oui ou non, Nicolas Sarkozy doit être renvoyé avec les autres protagonistes. Et s'il venait à être élu président de la République en mai prochain tout en étant renvoyé devant le tribunal, Nicolas Sarkozy, protégé par l'immunité présidentielle, ne pourra pas être jugé durant son mandat mais seulement après, à partir de 2022.

L'affaire Bygmalion. Le scandale Bygmalion a éclaté au printemps 2014, quand des cadres de la société de communication et Jérôme Lavrilleux, proche de Jean-François Copé, ont reconnu l'existence d'une fraude à grande échelle pour dissimuler des dépenses de meetings qui s'emballaient. Comment ? En imputant à l'UMP, via des fausses factures relatives à des conventions qui n'ont jamais eu lieu, quelque 18,5 millions d'euros de dépenses alors qu'elles auraient dû figurer au compte de campagne du candidat.

"Une nouvelle manoeuvre politique grossière" pour l'avocat de Sarkozy. Il s'agit d'une nouvelle manoeuvre politique grossière qui ne résistera pas davantage que les autres à l'examen des faits", a déclaré Thierry Herzog l'avocat de Nicolas Sarkozy dans un communiqué, en évoquant une "affaire où les deux années d'enquête ont démontré son absence totale d'implication dans des faits présumés délictueux".