Emmanuel Macron s'est exprimé ce lundi dans les JT de 13 heures de TF1 et France 2. 2:23
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avec AFP , modifié à
Les réactions politiques se sont multipliées après l'entretien d'Emmanuel Macron au JT de TF1 et de France 2. Faisant référence aux propos du président, qui clame "l'ordre, l'ordre, l'ordre", la gauche s'est dite "consternée", tandis que la droite réclame des "actes". D'autres ont critiqué un discours "vide" ou encore "banal".

La gauche s'est dite lundi "consternée" après l'entretien d'Emmanuel Macron prônant "l'ordre, l'ordre, l'ordre", tandis que le patron des Républicains Eric Ciotti a exigé des "actes" face à la "gravité de la situation" sécuritaire. "Restons en à 'Liberté Egalité Fraternité'. Merci", a tweeté le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, en réaction au triptyque scandé par le chef de l'État.

D'autres dirigeants de la coalition de gauche Nupes ont largement fait référence à la réaction du chef de l'État, selon eux insuffisante, aux propos du directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux. Celui-ci a estimé "qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison", demandant la libération d'un fonctionnaire de la BAC de Marseille incarcéré dans le cadre d'une enquête sur des violences policières commises en marge des récentes émeutes. Des propos qu'a refusé de commenter Emmanuel Macron, rappelant néanmoins que "nul en République n'est au-dessus de la loi".

"Interview d'un vide sidéral"

"Pendant la sédition policière, le président fait les annonces du ministre de l'Éducation et s'en prend aux familles monoparentales. Puis couvre les débordements sans soutenir la Justice", a écrit Jean-Luc Mélenchon sur Twitter, déplorant : "Aucune sanction, même verbale. Les abus sont encouragés. Consternant". Marine Tondelier, la cheffe d'EELV, a abondé : "Bilan de l'allocution 'je ne vais pas commenter les propos du Directeur général de la police nationale'. Bah si, ça aurait été bien en fait. Nécessaire, même".

Chez les communistes, le porte-parole Ian Brossat a vilipendé une "interview lénifiante, d'un vide sidéral" d'un président "garant de nos institutions et incapable d'en rappeler les bases : la séparation des pouvoirs face à des hauts fonctionnaires de police qui la foulent aux pieds".

"L'impuissance politique n'est plus possible"

À droite, le président des Républicains Eric Ciotti a clamé : "Monsieur le président, les mots n'impriment plus face à la gravité de la situation. Ils sont inutiles. Les Français exigent des actes. Aux actes !" "La parole présidentielle atteint des sommets de banalité et de vacuité", a déploré le député LR Aurélien Pradié. "L'impuissance politique n'est plus possible. Les défis sont trop grands. Trop urgents."

"Le président de la République n'a rien dessiné en matière d'autorité. Cela fait six ans qu'il est là. On n'a toujours pas l'ébauche d'une solution, de proposition cadrée", s'est aussi ému le député du Rassemblement national Sébastien Chenu.