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Alexis Delafontaine avec AFP / Crédits photo : FREDERICK FLORIN / AFP
Entre la Nupes et Fabien Roussel, les tensions n'ont jamais été aussi exacerbées. Depuis plusieurs semaines, le leader communiste prend ses distances avec Jean-Luc Mélenchon, affirmant que la gauche ne gagnera pas avec lui en 2027. Ce week-end, la division avec les Insoumis s'est accélérée.

Le patron du Parti communiste Fabien Roussel a "décidé de sortir" de la Nupes, ont estimé dimanche les hommes forts de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard, plaidant au passage pour une candidature commune à gauche aux élections européennes de juin. "Fabien Roussel n'est pas un adversaire politique mais il a choisi (...) de se mettre à distance de la Nupes, d'en sortir", a expliqué Manuel Bompard sur Europe 1 et CNews. "Je prends acte du fait qu'il considère qu'il n'a plus rien à voir avec la Nupes (...) qu'il a décidé de quitter la Nupes", a-t-il ajouté.

Dans des déclarations similaires, le leader du mouvement Jean-Luc Mélenchon a affirmé sur LCI que Fabien Roussel avait "décidé qu'il sortait" de la Nupes, dénonçant le "grand malaise à gauche" vis-à-vis de "certaines déclarations" du dirigeant communiste.

"La gauche ne gagnera pas avec Jean-Luc Mélenchon"

De son côté, Fabien Roussel tombe des nues en découvrant les propos de son camarade et réfute totalement avoir quitté la Nupes. Le leader communiste continue sa stratégie d'émancipation et tacle Jean-Luc Mélenchon : "La gauche ne gagnera pas avec lui", affirme-t-il laissant penser que seule sa candidature peut l'emporter en 2027.

"J'invite Jean-Luc Mélenchon à prendre un peu de hauteur"

Le secrétaire national du PCF a récemment multiplié les prises de position critiquant cette alliance de la gauche qui "n'est pas une formation politique", selon ses déclarations samedi soir dans l'émission "Quelle époque !" sur France 2. "Si on doit construire le rassemblement, il doit se faire dans le respect de nos différences", a rappelé Fabien Roussel dans un entretien au Journal.info dimanche. "J'aspire, par exemple, à ce que l'on puisse accepter d'avoir des listes différentes aux élections européennes et que ce ne soit pas vécu comme une rupture de contrat. J'invite Jean-Luc Mélenchon à prendre un peu de hauteur. Je lui tends la main. On ne tire pas sur quelqu'un qui tend la main", a-t-il ajouté.

"Nous rencontrons une difficulté : comment construire une alliance quand une fois les élections passées, les signataires de l'alliance (Nupes) disent +on s'en fout+", lui a rétorqué Jean-Luc Mélenchon sur LCI.