Entre 650 et 3.000 manifestants contre le RN à Perpignan

Perpignan Manifestation
Des drapeaux catalans, de la CGT ou du NPA fleurissaient en tête du cortège. © RAYMOND ROIG / AFP
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Europe 1 avec AFP
En marge du congrès du Rassemblement national qui s'est ouvert ce week-end à Perpignan, entre 650 et 3.000 personnes ont défilé dans les rues de la préfecture des Pyrénées-Orientales contre l'extrême droite.

Entre 650 et 3.000 personnes ont manifesté samedi contre l'extrême droite à Perpignan, où venait de s'ouvrir le congrès du Rassemblement national, un an après l'élection à la mairie de cette ville de Louis Aliot (RN). Brandissant des drapeaux catalans, de la CGT ou du NPA, les manifestants, venus de plusieurs départements de la région, ont défilé derrière une banderole proposant de lutter "ensemble contre l'extrême droite", à l'appel d'associations, syndicats ou partis de gauche.

"L'extrême droite sort des élections affaiblie mais il faut continuer le combat"

"Je refuse que la France entière nous regarde comme si Perpignan était le centre du Front National. Perpignan ce n'est pas le Rassemblement national c'est une ville ouverte, accueillante", explique Claire Serrurier, une fonctionnaire perpignanaise de l'Education nationale de 50 ans, au milieu de drapeaux catalans, de la CGT ou du NPA. Un sentiment partagé par Philippe Deblauwe, lui aussi âgé de 50 ans : "Ça me révulse de savoir que ma ville sert de tremplin pour ces idées là. Il faut donc venir exprimer son opposition et aussi venir réfléchir ensemble à comment proposer autre chose".

"Il ne faut pas laisser le terrain au Rassemblement national. L'extrême droite sort des élections affaiblie mais il faut continuer le combat", indique pour sa part Florent Marsal, 22 ans, ex candidat PS aux élections cantonales. Pour Sonia Marzo, 70 ans, "on se rapproche de ce qui s'est dessiné dans les années 30, du même climat. Le gouvernement joue sur la peur de l'extrême droite. On a pourtant un Etat violent qui met tout en place pour eux", estime-t-elle.

Il faut "que la jeunesse se mobilise au maximum. Pas que la jeunesse, l'ensemble de la société, parce que une fois ces idées au pouvoir on n'aura plus que nos yeux pour pleurer", déclare de son côté le militant antifasciste Raphaël Arnault, 26 ans. 

La manifestation, encadrée par un service d'ordre de la CGT et de nombreux policiers, s'est déroulée dans des rues à l'ouest de la ville, hors du cheminement habituel, à l'opposé du quartier où se tient, samedi et dimanche, le congrès du RN.