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Louise Sallé / Crédit photo : GUILLAUME SOUVANT / AFP
Le Premier ministre Gabriel Attal visitait ce jeudi un collège à Chartres, accompagné de la ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet. L'ancien locataire de la rue de Grenelle en a profité pour confirmer que les groupes de niveau seraient bel et bien mis en place à la rentrée, en 6e et en 5e.

Des groupes de niveaux durant, au moins, les trois-quarts de l'année scolaire. En déplacement dans un collège de Chartres, aux côtés de la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, Gabriel Attal a confirmé ses annonces de la veille. Dans un entretien accordé à l'AFP, le Premier ministre assurait que ces fameux groupes de niveau seraient "la règle" et la classe entière, "l'exception". 

"On se demande encore comment on va fonctionner à la rentrée" 

Ainsi, seules quelques périodes de l'année scolaire se feront en classe entière pour permettre aux professeurs de constater la progression de leurs élèves en maths et en français et de les changer de groupe si besoin. Gabriel Attal a donc discuté avec l'équipe de ce collège de Chartres et passé plus d'une heure en visioconférence avec des chefs d'établissement pour tenter de les convaincre encore une fois de l'intérêt de cette mesure qui est loin de faire l'unanimité. Y compris parmi les enseignants qu'il a rencontrés. 

"On va, en maths et en français notamment, avoir besoin de moyens supplémentaires puisque nous avons trois classes et il faudra quatre groupes. Et donc on prend des heures à d'autres disciplines qui, elles aussi, ont besoin de fonctionner en groupe, comme la SVT ou la physique-chimie, comme les langues également où on va avoir des classes pour certaines à 30. Concrètement, on se demande encore comment on va fonctionner à la rentrée 2024", confie Hélène Besnard, professeur de mathématiques. 

"L'objectif, c'est de faire progresser tout le monde"

La semaine dernière, Nicole Belloubet avait assuré vouloir donner de la souplesse aux chefs d'établissement pour mettre en œuvre ces groupes. Mais c'est bien Gabriel Attal qui a monopolisé la parole ce jeudi, niant tout désaccord avec la ministre. "Vous savez, comme j'ai eu l'occasion de le dire, qu'importe le flacon, pourvu qu'il y ait la mesure. Chacun a sa sensibilité. J'ai toujours parlé de groupes de niveaux qui correspondent aux besoins des élèves. La ministre parle de groupes de besoins pour élever le niveau des élèves. Je pense que, honnêtement, on est assez raccord sur la mesure. L'objectif, c'est de faire progresser tout le monde". Cette prise de parole démontre tout de même que le locataire de Matignon compte bien garder un œil sur la cause de l'école.