Amélie Oudéa-Castéra - Gabriel Attal 1:19
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Louise Sallé, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Alors qu'il a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, Gabriel Attal entend bien emmener avec lui "les causes de l'école". L'ancien ministre de l'Education veut donc suivre la réalisation de ses très nombreux chantiers lancés rue de Grenelle, comme la lutte contre le harcèlement scolaire et l'expérimentation de l'uniforme.

Gabriel Attal, fraîchement nommé Premier ministre, a déclaré lors de la passation de pouvoir : "j’emmène avec moi les causes de l’école". Il entend donc suivre, depuis Matignon, la réalisation de ses très nombreux chantiers lancés rue de Grenelle. Pendant les six mois de son passage à la tête du ministère de l’Éducation, les annonces n’ont cessé de pleuvoir. L’attente est donc forte de voir ces projets aboutir. Parmi eux, la lutte contre le harcèlement, les groupes de niveaux en maths et français, le retour du redoublement ou encore expérimentation de l’uniforme.

"Donner son ampleur interministérielle"

Tous ces chantiers attendent une mise en œuvre rapide. Mais voir Gabriel Attal s’éloigner à Matignon n’est pas un mauvais signal, selon Guillaume Prévost, délégué général du think tank sur l’éducation Vers Le Haut. "Sur les sujets comme la radicalisation ou le suivi des élèves les plus en difficulté, notre système éducatif doit se concevoir au-delà du seul fonctionnement du ministère de l'Education nationale. Et donc, on peut espérer que, en tant que Premier ministre porteur de l'interministérielle, Gabriel Attal aura à cœur à donner son ampleur justement interministérielle à la politique éducative de notre pays", souhaite-t-il au micro d'Europe 1.

Un dossier, cependant, nécessite une attention urgente : les groupes de niveaux, à mettre en place dès septembre. "Le ministre est engagé sur des groupes de niveau d'élèves faibles à quinze. C'est un gros bouleversement en sixième et en cinquième. Et au-delà de l'emploi du temps, c'est d'abord l'estimation de notre capacité à faire ou à ne pas faire ce qui vous est demandé", explique Bruno Bobkiewicz, proviseur à Paris et secrétaire général du syndicat SNPDEN-UNSA. Pour des effectifs réduits, il faut en effet plus de personnel. En janvier, d’ailleurs, l’ex-ministre avait prévu de revoir la formation des profs, pour répondre à la pénurie d’enseignants, autre sujet crucial sur la table rue de Grenelle.