Affaire Mercier : perquisitions au Conseil départemental du Rhône

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avec AFP , modifié à
Une dizaine de policiers de l'Office anticorruption de la police judiciaire se sont déplacés à Lyon dans le cadre de l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs visant la famille de l'ancien sénateur.

Des perquisitions ont été menées mardi dans les locaux du Conseil départemental du Rhône, dans le cadre de l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs visant l'ex-sénateur MoDem Michel Mercier, qui a dirigé cette collectivité de 1990 à 2013, a-t-on appris de sources concordantes mercredi.

Une dizaine de policiers. Ce sont des policiers de l'Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) qui se sont déplacés à Lyon, selon plusieurs sources proches du dossier, confirmant une information du site local d'informations saladelyonnaise.com. Ils étaient assez nombreux - une dizaine - et savaient exactement qui ils souhaitaient interroger et quels documents ils recherchaient, selon une autre source.

Du côté du Conseil départemental, on confirme cette perquisition sans vouloir faire de commentaires sur "une affaire qui concerne Michel Mercier et sa famille". Les enquêteurs avaient déjà procédé en août à des perquisitions au Sénat, au domicile de l'ex-garde des Sceaux et à son bureau lyonnais, en plus d'entendre l'homme politique, sa femme et ses deux filles.

Soupçons d'emplois fictifs familiaux. Michel Mercier, âgé de 70 ans, fait l'objet d'une enquête préliminaire depuis le 2 août du parquet national financier (PNF) après des révélations du Canard enchaîné sur des soupçons d'emplois fictifs familiaux concernant en particulier ses deux filles. C'est Delphine Mercier qui intéresse principalement les enquêteurs car elle fut l'assistante parlementaire de son père au Sénat à mi-temps, d'août 2012 à avril 2014, alors qu'elle résidait à Londres. Son autre fille, Véronique Mercier, a suivi de près la carrière de son père de 2003 à 2012. Le fils de Michel Mercier a été employé au Conseil départemental du Rhône et son épouse a été sa collaboratrice locale au cours de ses différents mandats.

Cette affaire a conduit Michel Mercier à renoncer à intégrer le Conseil constitutionnel. Il a également quitté son poste de sénateur et celui de maire de sa ville natale de Thizy (Rhône), et n'exerce plus que deux petits mandats locaux.