France Travail 1:36
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Alexandre Chauveau / Crédits : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Remettre au travail les seniors privés d’emploi. C’est l’un des objectifs des nouvelles règles de l’assurance-chômage que Gabriel Attal a présenté dimanche, et qui entreront en vigueur à compter du premier décembre. 

Au chômage, les seniors conservent des avantages par rapport aux autres, notamment une durée d’indemnisation plus longue. Mais il y a quand même des changements : l’âge minimum pour en bénéficier a été repoussé de 55 à 57 ans et la durée d’indemnisation va tout de même baisser, passant de 27 à 22 mois et demi, au maximum.

Par ailleurs, le gouvernement a annoncé la création d’un dispositif de cumul salaire-allocations pour inciter les seniors à retourner vers l’emploi et les entreprises à faire appel à eux.

Les seniors, des chômeurs qui coûtent cher

Un impératif pour le gouvernement, notamment parce que les seniors pèsent davantage que les autres sur les finances de l’assurance-chômage. 600.000 Français de plus de 50 ans sont indemnisés Cela représente 1 allocataire sur 4. Et les 50-64 ans sont, en moyenne, ceux qui touchent le plus, souligne Nicolas Marques, économiste à l’institut Molinari : "Les seniors ont des indemnités plus élevées que les 25-49 ans, et 50% plus élevées que les 18-24 ans. C’est normal, les seniors ont atteint des salaires beaucoup plus importants et donc ils ont des allocations plus importantes".

L’allocation moyenne des plus de 50 ans approche les 1500 euros, ce qui représente 200 euros de plus que la moyenne générale. Et les seniors, qui ont davantage de mal à retrouver vers l’emploi, restent plus longtemps au chômage. Résultat, ils captent une partie importante des dépenses de l'assurance-chômage. "Les plus de 50 ans représentent 26% des chômeurs indemnisés en France et 30% des indemnisations."

Soit près de 10 milliards d’euros par an sur un peu plus de 30 milliards d’euros d’allocations, d’où l’intérêt du gouvernement de booster le taux d’emploi des plus de 50 ans. Bonne nouvelle, ce taux vient d’atteindre 68%, son plus haut niveau depuis 1975. Et le taux de chômage n’est que de 5,1% dans cette classe d’âge, c’est deux 2 points et demi de moins que dans la population générale.