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Arthur de Laborde / Crédits photo : JULIEN DE ROSA / POOL / AFP
Dans un long entretien accordé au journal "Le Point", le président de la République a dévoilé les contours de plusieurs grandes thématiques pour la rentrée politique. Outre l'école, Emmanuel Macron a évoqué son "initiative politique d'ampleur", promise au début de l'été. Europe 1 fait le point.

Que retenir des annonces d'Emmanuel Macron ? Presque deux mois après les émeutes qui ont secoué la France, le président a dévoilé les contours de son "initiative politique d'ampleur", qui s'adresse en premier lieu aux autres partis politiques. Le chef de l'État confirme déjà qu'il réunira les principaux responsables politiques de La France insoumise au Rassemblement national dès mercredi prochain. Mais Emmanuel Macron veut ouvrir le dialogue avec l'ensemble des formations politiques pour des textes transpartisans, des propositions de loi mais aussi des projets de référendums.

"Il faut s'atteler à reciviliser"

Le président de la République évoque aussi dans son entretien au Point le sujet des émeutes qui ont embrasé le pays en juillet. Plutôt silencieux jusqu'ici, Emmanuel Macron reconnaît un "déferlement de violence", de "violence mimétique". Il parle aussi d'une volonté de vengeance contre les forces de police, l'État et tout ce qu'il représentait. "Il faut s'atteler à reciviliser", explique Emmanuel Macron, qui assume de réutiliser ce concept de "décivilisation" qui avait fait polémique il y a trois mois, lorsque le chef de l'État l'avait mis sur la table pour la première fois.

Les violences urbaines ne portaient aucun message politique, ni social ou religieux, assure le président. "Ce qui se passe, c'est que vous avez une relation qui n'est pas réglée entre une partie de la jeunesse et l'autorité", affirme-t-il, avant d'évoquer notamment un problème d'intégration davantage que d'immigration. Pour autant, sur ce thème, le chef de l'État a durci le ton. "Il faut réduire significativement l'immigration et plus particulièrement celle dite illégale", lance-t-il.

Le président annonce d'ailleurs que le gouvernement reprendra dès la rentrée son projet de loi sur le sujet, plusieurs fois reporté depuis un an. La cause ? Le manque d'une majorité stable. Il se dit prêt à enrichir le texte après discussion avec l'opposition. "Mais s'il était bloqué, il ne faut rien s'interdire", prévient Emmanuel Macron à propos d'un possible recours au 49.3.