Élisabeth Borne doit présenter un gouvernement d'ici la fin de la semaine. 1:42
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Arthur Delaborde, édité par Yanis Darras , modifié à
Quelques jours après sa nomination à Matignon, Élisabeth Borne travaille activement à la création d'un gouvernement. Face au mécontentement de certains cadres de l'aile gauche de la Macronie, l'ancienne ministre des Transports doit rassurer au sein du parti. Le président espère également convaincre les électeurs de la gauche modérée. 

Nommée Première ministre il y a deux jours, la polytechnicienne Elisabeth Borne se retrouve déjà confrontée à deux travaux de tailles. En plus d'être candidate aux élections législatives dans le Calvados, elle doit désormais former son gouvernement, avant un premier Conseil des ministres, jeudi ou vendredi. Cette nomination ravit l'aile gauche de la Macronie et envoie un message clair aux électeurs de la gauche modéré.

Une manière de passer à l'offensive contre Jean-Luc Mélenchon et celle du PS, clairement désigné par Emmanuel Macron comme les principaux adversaires pour la bataille des législatives, estime le député LaREM de la Vienne, Sacha Houlié.  "Il suffit de regarder l'impolitesse et l'indélicatesse des dirigeants de gauche, dont l'insoumis en chef (ndlr : Jean-Luc Mélenchon), pour se rendre compte que la nomination d'Elisabeth Bonne est réussie", explique-t-il. Et d'ajouter : "Elle les gêne en réalité parce que, elle a fait pour la transition écologique, pour l'emploi, pour l'émancipation par le travail. Et, son message d'égalité des sexes est un très beau message et il est reçu comme tel".

Une nomination au bon moment

La promotion de l'ancienne ministre du Travail permet aussi au président de rassurer son aile gauche, qui a vu Édouard Philippe puis Jean Castex, deux personnalités issues de la droite, s'installer à Matignon ces cinq dernières années. Une nomination qui arrive donc au bon moment, alors même que certains cadres du parti dénonçaient la place réduite accordée aux formations incarnant la gauche au sein de la macronie, comme "Territoires de Progrès", ou encore "En Commun". 

Des formations qui contrairement à "Horizons", la formation politique d'Édouard Philippe, n'ont pas obtenu l'aval de l'Elysée pour créer un groupe à l'Assemblée nationale.