Jean Rottner, président de la région Grand Est et candidat à sa réélection. 2:16
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Arthur Helmbacher, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Le premier tour des élections régionales a lieu dimanche 20 juin. Dans le Grand Est, neuf candidats s'affronteront, notamment le président sortant LR Jean Rottner et le RN Laurent Jacobelli. La campagne tourne beaucoup autour de sujets qui ne font pas partie des compétences des régions, comme la santé et la sécurité.

Il y a neuf candidats en piste. Dans le Grand Est comme partout en France, le premier tour des élections régionales aura lieu dimanche 20 juin. Le président sortant, le LR Jean Rottner, affrontera notamment le RN Laurent Jacobelli, donné vainqueur en cas de quadrangulaire. La campagne tourne beaucoup autour de sujets qui ne font pas partie des compétences des régions, comme la santé et la sécurité. 

"Même dans nos campagnes, même dans le milieu rural, sortir de chez soi devient quelque chose d'inquiétant. J'entends beaucoup que la sécurité n'est pas une compétence régionale. Moi, je dirais surtout que la sécurité est une preuve de l'incompétence de notre président", estime Laurent Jacobelli. 

Jean Rottner veut former des soignants

Face à lui, Jean Rottner, urgentiste, est très médiatisé depuis la pandémie. Lorsqu'on lui fait remarquer que la santé ne fait pas partie des compétences de la région, il répond : "Mais l'aménagement du territoire fait partie de notre compétence. Quand on aménage le territoire, on ne peut pas oublier la santé. La formation professionnelle fait partie de notre compétence. Moi, je prévois de former 2.000 infirmières, 2.000 aides-soignantes et 2.000 auxiliaires de vie supplémentaires." Le candidat, qui veut absolument virer en tête dès le premier tour, pourrait être en position de force en cas de front républicain.

Contre l'extrême-droite, la ministre Klinkert veut incarner le vote utile

Un peu derrière dans les sondages, l'actuelle ministre déléguée à l'Insertion, Brigitte Klinkert, ex LR, cherche à incarner le vote utile anti extrême droite. "Le Rassemblement national se délecte de l'éloignement. Il se délecte de la déconnexion avec les habitants. Il se délecte du gommage des identités. Mon programme, c'est la proximité et le respect des identités." Pour battre le RN, elle serait prête à des rapprochements et à des fusions, laisse-t-elle entendre.

Même son de cloche du côté de l'écologiste Eliane Romani. "Ma ligne est claire : écologie et justice sociale. Je rassemblerai tous ceux qui sont d'accord avec ces valeurs-là. Oui, je souhaite faire barrage au rassemblement national." 

Cinq autres listes sont en lice dans le Grand Ouest : celle de l'ex PS Aurélie Filippetti, celle de Lutte ouvrière, celle des régionalistes de Unser Land, celle de l'Union des démocrates musulmans français et celle de Florian Philippot, l'ex numéro deux de Marine Le Pen.