Clément Beaune 2:59
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Ophélie Artaud
Alors que le scrutin des élections européennes se rapproche, le parti présidentiel Renaissance reste loin derrière le RN dans les sondages. D'un autre côté, l'alliance PS-Place Publique gagne du terrain. Mais pour Clément Beaune, député Renaissance de Paris, la campagne "débute" et "tout est à construire" pour le parti macroniste.

À moins de trois mois des élections européennes, la liste de Valérie Hayer, candidate Renaissance, est à la traîne, loin derrière celle de Jordan Bardella. Selon les sondages, le parti présidentiel est crédité entre 18% et 20% des intentions de votes, alors que le RN frôle les 30%. Un retard qui n'inquiète pas Clément Beaune. Invité d'Europe 1 matin week-end, l'ancien ministre des Transports et député Renaissance de Paris considère que la campagne "débute" : "tout est devant nous, tout est à construire".

 

Pour le député, le premier objectif est de convaincre les Français de se rendre dans les bureaux de vote le 9 juin prochain : "il faut mobiliser", martèle Clément Beaune. "Il y a des moments, je l'ai vécu moi-même lors dans des campagnes aux législatives il y a quelques mois, où on nous donne derrière, on ne nous donne pas une bonne situation et le seul remède à tout ça, c'est le combat politique et démocratique". Le député assure d'ailleurs qu'il va aller "frapper aux portes et sur les marchés" pour "convaincre". "Depuis cinq ans, on a transformé beaucoup de choses pour réguler Internet, pour apporter un soutien à nos agriculteurs. Il faut aller plus loin. Je pense que derrière le président de la République, on est les mieux placés pour changer l'Europe, pour la réformer, pour lutter contre les crises qui demeurent."

"Derrière Raphaël Glucksmann, il y a le vieux Parti socialiste"

Outre Jordan Bardella qui a une longueur d'avance, la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann gagne aussi du terrain. Pour l'instant, l'alliance de gauche est créditée autour de 10% des intentions de votes, avec des idées qui se rapprochent parfois de celles du parti Renaissance, notamment sur la question du soutien à l'Ukraine. Mais pour Clément Beaune, "il y a beaucoup de textes sur lesquels on a été en désaccord au Parlement européen, notamment en matière fiscale. Et derrière Raphaël Glucksmann, il y a le vieux Parti socialiste. Quand on regarde [leur] liste, alors que l'enjeu c'est d'envoyer un maximum de députés européens efficaces au Parlement, derrière Glucksmann, ce sont souvent des vieux courants d'apparatchiks socialistes", juge-t-il au micro d'Europe 1.