Edouard Philippe était l'invité exceptionnel de Michel Denisot, lundi sur Europe 1. 1:25
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Margaux Lannuzel , modifié à
Invité exceptionnel de Michel Denisot, lundi sur Europe 1, l'ancien Premier ministre s'est refusé à confirmer toute ambition présidentielle pour 2022, estimant qu'à un an du scrutin, "le moment doit être consacré au fond", et non pas aux candidatures. 
INTERVIEW

A quoi Edouard Philippe pense-t-il en se rasant, à un an de la prochaine élection présidentielle ? "Une barbe, ça s'entretient, on ne rase pas complètement", botte en touche l'ex-Premier ministre, se refusant à assumer toute ambition élyséenne. "Je crois que ça n'est pas une bonne question", explique-t-il au micro de Michel Denisot, appelant à mettre les idées avant les noms d'hommes ou de femmes. 

"Le moment doit être consacré au fond"

Edouard Philippe dépeint ainsi un système politique "presque un peu fou", où "tout le monde ne parle que de la présidentielle et personne ne parle de la France, ou de la stratégie de la France". "Moi, ce que j'aimerais, c'est que notre nation s'interroge sur ce à quoi elle veut ressembler en 2030, 2040 ou 2050", martèle-t-il. "Et qu'ensuite on se pose la question de faire telle ou telle réforme pour arriver à cet endroit-là, plutôt que de s'interroger sur les deux ou trois mesures que voudraient faire les personnes qui pensent avoir une vocation personnelle à devenir président." 

"A un an de l'élection présidentielle, le moment doit être consacré au fond", estime donc celui qui vient de publier Impressions et Lignes claires (Ed. Lattès), co-écrit avec son ami Gilles Boyer. "On raconte, bien sûr, ce que c'est qu'être à Matignon (…) mais on essaie surtout de présenter quelques sujets sur lesquels, peut-être, le destin de la France va se jouer", explique Edouard Philippe. "Je propose notamment quelques pistes sur les questions de Défense, sur les questions de maîtrise de la dépense publique, sur les questions écologiques."

"Essayer de contribuer à un débat national"

Pour l'instant, le but affiché est donc d'"essayer de contribuer à un débat national" pour "non pas s'interroger sur qui va être le meilleur candidat le moment venu, mais plutôt se demander ce qu'il faut faire si on veut affronter les temps qui viennent", assure l'ancien Premier ministre. Avant de glisser : "Et peut-être avec qui."