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Olivier Samain, édité par Romain David
Edouard Philippe, réélu maire du Havre lors du dernier scrutin municipal, rejoindra dans quelques semaines le conseil d'administration du groupe informatique Atos. Avant lui, de nombreuses figures politiques françaises, qu’elles soient ou non en retrait de la vie publique, se sont tournées vers le secteur privé.

Il reste élu, mais fait un pas remarqué en direction du monde de l’entreprise. L’ancien Premier ministre Edouard Philippe va rejoindre dans quelques semaines le conseil d'administration du groupe informatique Atos, tout en restant maire du Havre. Il s'est dit "très heureux de pouvoir apporter son expérience à l'entreprise". Son nom vient ainsi s’ajouter à la liste, déjà longue, des hommes politiques qui finissent par rejoindre le secteur privé.

Les exemples sont légion : François Fillon, qui s'est très vite consolé de sa défaite à l'élection présidentielle en devenant senior-associate du fonds d'investissement Tikehau-Capital, Nicolas Sarkozy, administrateur du groupe Accor et, depuis cette année, membre du conseil de surveillance de Lagardère. Sans oublier Renaud Dutreil, ancien ministre des PME du gouvernement Raffarin, parti en 2008 à New York pour diriger la filiale américaine de LVMH.

Citons encore Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate malheureuse à la primaire de la droite en 2016, partie elle aussi aux Etats-Unis pour exercer le même type de fonctions chez Cap Gemini. Quelques années plus tôt, en 2003, l'ancien ministre de l'Industrie du gouvernement Juppé, Yves Galland, avait été nommé patron de Boeing France.

Un carnet d'adresses hors-norme

Pour ces hommes et ces femmes politiques, passer dans le privé est l'occasion de gonfler avantageusement un salaire que les grands groupes sont généralement prêts à payer pour bénéficier d'une expérience au cœur du pouvoir, et d'un carnet d'adresses hors normes. Encore faut-il obtenir le feu vert de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (en tout cas quand le passage au privé survient peu de temps après la fin des fonctions politiques). C'est le cas pour Edouard Philippe, qui a reçu l’aval de cette instance.