Les députés ont adopté par 337 voix contre 32 un texte de compromis sur l'IVG dans la Constitution. 1:08
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avec AFP , modifié à
L'Assemblée nationale a voté ce jeudi en faveur de l'inscription du droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, une proposition soutenue par La France insoumise. Les députés ont adopté par 337 voix contre 32 un texte de compromis dans l'espoir d'obtenir l'aval du Sénat, indispensable pour une réforme constitutionnelle.

L'Assemblée nationale s'est prononcée jeudi à une large majorité en faveur de l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution, en adoptant une proposition de LFI soutenue par la majorité. Les députés ont adopté par 337 voix contre 32 un texte de compromis dans l'espoir d'obtenir l'aval du Sénat, indispensable pour une réforme constitutionnelle.

LR et RN se sont partagés entre pour, contre et abstention. Absente de l'hémicycle "pour des raisons médicales", la cheffe du groupe RN Marine Le Pen a indiqué ne pas "avoir pris part au scrutin", après une erreur dans le résultat mentionnant qu'elle avait voté pour. La présidente du groupe LFI Mathilde Panot a salué un vote "historique" : "L'Assemblée parle au monde, notre pays parle au monde", a-t-elle lancé, en dédiant le texte aux femmes des Etats-Unis, de Pologne et de Hongrie, des pays où le droit à l'IVG a été remis en cause.

Gauche et majorité applaudissent, LR et RN restent assis

Après le vote, les députés de gauche et du camp présidentiel se sont levés à deux reprises pour applaudir, pendant que LR et RN restaient assis. Le macroniste Sacha Houlié, président de la commission des Lois, s'est réjoui d'un "grand pas". "Mais ce n'est qu'un premier pas", a-t-il rappelé en mentionnant la nécessité de convaincre le Sénat.

La présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé a retiré un texte similaire, qui était prévu lundi, pour voter ce compromis de "toute l'Assemblée". Gauche et majorité se sont accordées à la mi-journée sur une formulation commune: "La loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse".