Sébastien Cheni et Clémentine Autin 1:37
  • Copié
Jacques Serais, avec AFP
Face à une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale, où le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative, les partis LFI et RN ont déclaré "être prêts" à repartir en campagne. Emmanuel Macron avait lui-même récemment brandi la menace en cas de motion de censure.

La dissolution aura-t-elle lieu ? La députée LFI Clémentine Autain comme son collègue du RN Sébastien Chenu se sont dits ce dimanche, chacun de leur côté, "prêts" à retourner devant les électeurs en cas de dissolution de l'Assemblée, où le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative. "On est prêts. Non seulement on a les idées, le projet, les candidatures, mais nous avons même stocké du papier en cas de dissolution précipitée" pour imprimer tracts, professions de foi ou bulletins, a assuré Clémentine Autain sur Radio J.

Jugeant qu'une dissolution est "probable", sans en connaître le "terme", l'élue de Seine-Saint-Denis s'est montrée favorable à une telle option, n'étant "pas satisfaite des équilibres politiques aujourd'hui." "J'estime que la macronie n'a pas de majorité pour faire ce qu'elle fait", a-t-elle plaidé. La députée LFI y voit aussi une façon pour Emmanuel Macron, qui a déjà brandi la menace d'une dissolution si le gouvernement était renversé par une motion de censure, de "tenir ses rangs, parce que ça commence déjà à fatiguer, à contester au sein de la macronie". "Il ne faut jamais avoir peur de retourner devant le peuple", a-t-elle encore souligné.

"Cela ne nous fait pas peur"

"Cela ne nous fait pas peur", a abondé dans le même temps le député RN Sébastien Chenu sur BFMTV. "Nous sommes prêts, parce que nous sommes un parti de militants avec des hommes et des femmes qui veulent conquérir le pouvoir pour mener une autre politique", a ajouté le vice-président de l'Assemblée. "Nous sommes prêts à partir en campagne, nous sommes prêts à gouverner le pays", a martelé l'élu du Nord. "Si les Français veulent (...) confier cette majorité au Rassemblement national pour porter une autre politique, on ne va pas se défiler", a-t-il insisté.