Des députés de la majorité réclament une mission d'information sur le cannabis "bien-être"

Des députés de la majorité estiment que le cannabis contenant très peu de substance psychotrope a des vertus pour "l'amélioration du confort de vie"
Des députés de la majorité estiment que le cannabis contenant très peu de substance psychotrope a des vertus pour "l'amélioration du confort de vie" © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP
Plusieurs députés LREM ont signé un communiqué dans lequel ils demandent la création d'une mission d'information sur l'usage "bien-être" du cannabis, avançant l'argument que cela constituerait un nouveau débouché pour les agriculteurs français.

Des députés de la majorité LREM demandent la création d'une mission d'information à l'Assemblée sur l'usage "bien-être" du cannabis, arguant "des débouchés considérables" de la culture du chanvre pour les agriculteurs français.

Un cannabis cantonné à "l'amélioration du confort de vie". "Le périmètre de cette mission serait restreint aux produits issus du chanvre 'bien-être'", précisent jeudi ces députés dans un communiqué, expliquant que les produits concernés contiennent un principe actif non-psychotrope (moins de 0,2% de THC) mais ayant des vertus pour "l'amélioration du confort de vie". Ils favorisent "la réduction du stress et de l'anxiété, l'amélioration du sommeil et de la récupération" et peuvent être consommés sous forme alimentaire, liquide, vaporisé ou de produits cosmétiques", soulignent ces élus.

Parmi les signataires figurent les députés marcheurs Jean-Baptise Moreau (Creuse), Sophie Beaudouin-Hubière (Haute-Vienne), Jean-Baptiste Djebarri (Haute-Vienne), Naïma Moutchou (Val d'Oise) et Ludovic Mendes (Moselle) et le député Paul Molac, du groupe Liberté et territoires (Morbihan). Une dizaine d'autres députés LREM soutiennent leur initiative.

Une pratique déjà existante. "Aujourd'hui, des dizaines de milliers de consommateurs français utilisent quotidiennement des produits à base de chanvre 'bien-être' et de cannabidiol (CBD)", indiquent les six élus signataires, regrettant que ceux-ci soit souvent "importés de chez nos voisins européens, notamment via des plateformes en ligne".

Un nouveau débouché pour les agriculteurs français ? Pointant un "flou juridique" sur la consommation et la commercialisation de ces produits, ils estiment que la France "sur-transpose" actuellement "la réglementation européenne" en interdisant tous "les produits issus de la fleur du chanvre" et en restreignant "l'utilisation du chanvre "au seul commerce des fibres et des graines". 

Pour ces élus, "cette réglementation empêche les acteurs économiques nationaux de développer" une vraie filière alors que "la France est le premier producteur européen du chanvre". Pourtant, "cette production répondrait à nos attentes sociétales et environnementales pour une agriculture saine, sûre et durable puisque sa production ne nécessite ni produits phytopharmaceutiques, ni OGM", font-ils valoir. 

Pour eux, la législation française doit aujourd'hui s'adapter afin de favoriser "l'ouverture d'un marché estimé à un milliard d'euros par an", pour "améliorer le revenu de nos agriculteurs et dynamiser nos territoires ruraux". Saluant cette initiative, le syndicat professionnel du chanvre bien-être (SPCBE) qui rassemble des acteurs du secteur a appelé les autorités à entamer un dialogue pour "développer la sécurité de cette filière".