Au cours de son premier mandat, Emmanuel Macron a privilégié les visites dans les pays du Sahel et les pays non-francophones d'Afrique (Illustration). 1:18
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Jacques Serais , modifié à
Emmanuel Macron se rend en Afrique pour un déplacement de quatre jours, le premier hors d'Europe depuis sa réélection en avril. Le président entend "adresser un signal de priorité politique accordée au continent africain", mais pas seulement. Il sera également question de l'expansion russe sur ce territoire.

Trois mois après sa réélection, Emmanuel Macron retourne en Afrique, l'une de ses priorités diplomatiques, en visitant pour la première fois le Cameroun, poids lourd de l'Afrique centrale, le Bénin, confronté aux défis sécuritaires du Sahel, et la Guinée-Bissau. Ce déplacement de quatre jours permettra au président français de réaffirmer son "engagement dans la démarche de renouvellement de la relation de la France avec le continent africain", explique l'Élysée, mais ce déplacement revêt de multiples enjeux.

L'expansion russe au cœur de ce déplacement

Il sera en effet question de l'influence russe sur le continent. Sans le dire officiellement, Paris s'inquiète de l'expansion russe sur le continent africain. Et si le Cameroun constitue la première étape de la tournée d'Emmanuel Macron, ce n'est certainement pas un hasard. En avril dernier, alors que la guerre en Ukraine avait déjà commencé, Yaoundé a signé un accord de coopération militaire avec Moscou.

La crainte de voir se développer des sociétés militaires privées telles que Wagner est donc prise au sérieux : aujourd'hui la République centrafricaine et le Mali. Et si c'était demain le Cameroun ? "Ce qui nous alerte, c'est que nous avons maintenant une capacité de recul sur les effets de cette implantation", explique un conseiller de l'Élysée.

Emmanuel Macron, qui sera reçu par Paul Biya, président du Cameroun depuis près de 40 ans, devrait donc aborder cette question, tout comme celle de la menace du groupe terroriste Boko Haram au nord du pays ou encore les conséquences de la guerre en Ukraine alors que l'ensemble des pays africains sont aujourd'hui frappés par une forte inflation sur les denrées de première nécessité.