Démantèlement de la "Jungle" : une "annonce précipitée", pour la maire de Calais

Pour Natacha Bouchart, maire de Calais,  il faut "des garanties" que le bidonville ne se reconstituera pas.
Pour Natacha Bouchart, maire de Calais, il faut "des garanties" que le bidonville ne se reconstituera pas.
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avec AFP , modifié à
A la mi-journée, mercredi, la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio avait annoncé que "c'est la fin de la Jungle aujourd'hui". 

Parler d'une fin de la "Jungle" est une "annonce précipitée", a estimé mercredi la maire Les Républicains de Calais Natacha Bouchart, pour qui il faut "des garanties" que le bidonville ne se reconstituera pas. "On ne peut annoncer la fin du démantèlement et dire qu'une opération est terminée quand il y a encore 1.500 mineurs et 450 femmes et enfants" dans les structures officielles jouxtant le camp et que plusieurs centaines d'autres sont dispersées dans les alentours, a affirmé Natacha Bouchart à l'entrée du bidonville où elle était "venue faire le point" sur l'opération.

"C'est la fin de la Jungle". A la mi-journée, la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio avait annoncé que "c'est la fin de la Jungle aujourd'hui". 

"C'est loin d'être terminé". "C'est une opération importante, grave, qui requiert une extrême vigilance", a ajouté Natacha Bouchart, en se demandant s'il s'agissait avec cette "annonce précipitée" de "renforcer un message" ou de "contrer un afflux", alors qu'"on a vu des migrants arriver de Paris". La première étape du démantèlement menée lundi et mardi "sur la base du volontariat" a été "une réussite", mais c'est "loin d'être terminé". "Il faut être vigilant et donner des garanties pour que le campement ne se reproduise pas" et "empêcher que les migrants ne reviennent", a-t-elle complété.