Prisca Thevenot 1:23
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Jacques Serais avec AFP / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Selon la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, l'exécutif compte faire du débat parlementaire sur l'Ukraine un "moment de vérité" pour chaque formation. Alors que la date du débat n'est pas précisée, ce moment sera l'occasion pour chaque formation politique représentée au Parlement de présenter ses positions quant au soutien français au peuple ukrainien.

L'exécutif compte faire du débat parlementaire sur l'Ukraine, qui sera suivi d'un vote, un "moment de vérité" pour chaque formation car "il est essentiel que les Français puissent savoir qui défend qui", a indiqué mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. "Ce moment démocratique sera l'occasion pour chaque formation politique représentée au Parlement de présenter ses positions quant au soutien français au peuple ukrainien", a-t-elle déclaré, en compte-rendu du conseil des ministres.

A trois mois des élections européennes, ce débat, dont elle n'a pas précisé la date, "sera un moment de vérité face à l'importance de cette question qui engage pleinement l'avenir de notre continent. Il est essentiel que les Français puissent savoir clairement qui pense quoi, qui défend qui et de quel côté chacun se trouve", a-t-elle ajouté.

Passe d'armes tendue à l'Assemblée

Au lendemain de déclarations d'Emmanuel Macron fustigées par les oppositions, car n'excluant pas l'hypothèse d'un envoi de troupes en Ukraine, l'Elysée a annoncé mardi que le gouvernement ferait, au titre de l'article 50-1 de la Constitution, une déclaration devant le Parlement "relative à l'accord bilatéral de sécurité conclu avec l'Ukraine", suivie d'un débat et d'un vote. Cet accord de sécurité, conclu le 16 février, "inscrit notre soutien à l'Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d'agression de la Russie", avait souligné l'Élysée.

La majorité compte mettre le soutien à l'Ukraine au cœur de sa campagne des européennes face au Rassemblement national. Mardi, cette question a fait l'objet d'une passe d'armes tendue à l'Assemblée entre Gabriel Attal et Marine Le Pen. Le premier ministre s'est demandé "si les troupes de Vladimir Poutine (n'étaient) pas déjà dans notre pays" en visant les membres du RN alors que Marine Le Pen dénonçait un chef de l'Etat "franchissant une étape supplémentaire vers la belligérance". La guerre en Ukraine met aussi en lumière les divisions à gauche, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon ayant ainsi jugé mercredi que l'Europe n'est "pas menacée" par la Russie contrairement à la tête de liste des socialistes Raphaël Glucksmann qui réclame une aide militaire "massive" pour l'Ukraine.