Débat parlementaire sur la fin de vie : les débats portent sur l'aide à mourir
Les députés ont approuvé la création d'un droit à l’aide à mourir, après avoir largement adopté celui sur les soins palliatifs. Le débat reste tendu et très divisé, sans consigne de vote. Les partisans cherchent à lier les deux textes, les opposants veulent enterrer l’euthanasie. Le vote s’annonce serré.
Les textes sur l'aide à mourir, les députés ont entamé son examen hier soir, après avoir adopté à une large majorité celui sur les soins palliatifs. Un vote solennel sur chacun de ces textes est prévu dans dix jours. Les débats ont repris aujourd'hui et sont compliqués parce que le sujet divise.
Le droit approuvé
Selon l'AFP, les députés ont approuvé la création d'un droit à l'aide à mourir, en rétablissant le principe de l'auto-administration de la substance létale.
Si dans l'ensemble les discussions ont eu lieu ces derniers jours dans un hémicycle serein, la question de la suite reste dans toutes les têtes. Puisque si les partisans de l'euthanasie œuvrent à créer des ponts entre les deux textes, insistant sur leur complémentarité, les opposants à l'aide active à mourir font au contraire tout pour préserver les digues existantes entre les deux propositions de loi.
L'objectif ? Obtenir un texte sur les soins palliatifs indépendants et enterrer celui sur l'euthanasie et le suicide assisté. Alors désormais, les députés se préparent à des discussions animées dans un hémicycle très partagé où aucune consigne de vote n'a été donnée par les partis politiques et où plus de 100 députés, pour beaucoup issus du bloc central, sont encore hésitants sur leur vote, préférant attendre la fin des débats pour se prononcer.
En clair, tout est possible, selon Annie Vidal, la rapporteure du texte sur les soins palliatifs, qui insiste : il est difficile de faire des pronostics, ça dépendra surtout de l'équilibre du texte, mais ce qui est sûr, c'est que le vote sera serré.