Les dates de l'élection présidentielle de 2022 sont désormais connues. D'après les informations du service politique de France Télévisions, le premier tour du scrutin se tiendra le dimanche 10 avril, tandis que le deuxième tour aura lieu le 24 avril 2022. Des rendez-vous qui devraient être annoncés en Conseil des ministres début juillet. Pour Xavier Bertrand, le président sortant des Hauts-de-France, candidat à sa succession et invité d'Europe Matin mercredi, cette sortie entre les deux tours des élections régionales n'a rien d'une coïncidence.
"Tout ça participe à l'abstention"
"Cette information sur la date de la présidentielle n'est pas arrivée par hasard. Vous ne pensez pas que cette indiscrétion gouvernementale aurait pu attendre lundi ou mardi ?", s'est interrogé Xavier Bertrand. Tout ça participe à l'abstention parce qu'on est en train de nous dire que le deuxième tour des régionales n'est pas si important que ça", a-t-il estimé.
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Le taux d'abstention aux élections régionales s'est en effet élevé à 66,72% ce week-end pour le premier tour du scrutin, un record pour une élection depuis le début de la Ve République, selon les chiffres définitifs communiqués mardi par le ministère de l'Intérieur. Face à ce constat, les responsables politiques affichent depuis dimanche leur trouble et leur inquiétude.
"Je ne crois pas aux coïncidences en politique"
Selon lui, tout a été organisé par l'exécutif. "Je ne crois pas du tout aux coïncidences dans la vie politique", a-t-il encore assuré, estimant que ces élections régionales ne sont "pas bonnes pour le pouvoir en place". Emmanuel Macron avait en effet envoyé pas moins de cinq de ses ministres dans la région des Hauts-de-France. Mais l'échec de la stratégie présidentielle est flagrante puisque même la tête de liste, Laurent Pietraszewski, ne figurera pas au second tour.
"C'est dans 291 jours que commencera le redressement du pays et que l'on va mettre fin au désordre que nous connaissons. C'est dans 291 jours que l'on va pouvoir rétablir l'autorité et bâtir un nouveau projet de société pour la France", a finalement jugé Xavier Bertrand, interrogé sur l'horizon de cette présidentielle de 2022, estimant que les Français ne "veulent pas d'un duel Macron-Le Pen".