François de Rugy garde pour l'instant la confiance du président de la République. 1:04
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Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Terrel
Englué dans plusieurs polémiques depuis les premières révélations de Mediapart sur ses luxueux dîners à l'hôtel de Lassay, le ministre de la Transition écologique prépare actuellement les éléments qu’il va fournir aux différentes enquêtes et inspections ouvertes.

François de Rugy va-t-il pouvoir tenir ? Englué dans la polémique autour de ses dîners à l'hôtel de Lassay, mais également autour de son logement social et de coûteux travaux dans son appartement, le ministre de la Transition écologique garde pour l’heure le soutien de l’Élysée et de Matignon. Et travaille actuellement à peaufiner sa défense.

En effet, si son entourage le dit très affecté et blessé, François de Rugy, qui refuse toute idée de démission, semble bien décidé à se battre pour "laver son honneur". Toute la journée de samedi, l'ancien président de l'Assemblée nationale est resté au ministère de la Transition écologique, et prépare notamment les éléments qu’il va fournir aux différentes enquêtes et inspections ouvertes sur ses dîners ou encore ses travaux contestés. 

Sur le fond, le ministre affiche sa sérénité, et promet qu’il remboursera si c’est nécessaire. Mais l'ancien membre d'EELV et son entourage vivent cette séquence avec un sentiment d’injustice. "C'est un truc délirant, de l’acharnement", s’emporte un proche. 

"Il a donné sa vérité, mais ça n'a pas imprimé"

Autour de François de Rugy, on redoute toutefois de nouvelles révélations. D’autant que jusqu'à présent, les soutiens restent discrets voire inexistants. Au gouvernement, les ministres ont pris leur distance, et dans l’entourage du président de la République, on s’interroge sur la stratégie de communication du ministre. "Le problème, ce n'est pas tant ce qui lui est reproché que la mauvaise communication qu’il a développée", s’alarme un membre de l’Élysée.

En attendant, François de Rugy ne fera plus de médias, sa récente sortie, vendredi matin à la télévision, au bord des larmes, n’ayant pas permis de convaincre. "Il est sincère, il a donné sa vérité, mais ça n’a pas forcément imprimé", reconnait l’une de ses proches conseillers.