Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, était l'invité d'Europe Matin vendredi. 5:03
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Laura Laplaud , modifié à
Covid-19, bronchiolite, grippe… Les épidémies se multiplient et ébranlent encore un peu plus les services hospitaliers, déjà confrontés aux sous-effectifs et au manque de moyens. Le résultat de "décennies de sous-investissements dans l'hôpital" a assuré Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, invité d'Europe Matin vendredi.

Triple épidémie, manifestation des généralistes, menace d'une nouvelle grève des laboratoires... Le système de santé français souffre et les soignants sont à genoux. En déplacement au Centre Hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes ce vendredi matin, Emmanuel Macron présentera ses vœux aux soignants et évoquera la refonte du système de santé. "On est depuis longtemps dans une forme de cercle vicieux à l'hôpital où plus il y a de difficultés, plus c'est difficile aussi de recruter", a assuré Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, invité d'Europe Matin vendredi.

Changer de méthode et trouver des "solutions pérennes"

Dans les hôpitaux, la pénurie de personnel se mêle au manque de moyens et crée une situation intenable. Le syndicat Force ouvrière a d'ailleurs appelé à la "grève illimitée" à partir du 10 janvier. Pour Stanislas Guerini, il faut "mettre un terme à ce cercle vicieux". "Le ministre de la Santé François Braun s'y engage avec beaucoup d'énergie et prend des mesures d'urgence pour régler les problèmes de plus court terme", a poursuivi le ministre au micro d'Europe 1. À peine nommé au ministère, François Braun avait promis de s'atteler "en urgence" aux dossiers chauds, à commencer par la crise de l'hôpital. "C'est le système de santé dans son ensemble qu'il faut réussir à remettre à plat pour trouver des solutions pérennes", a ajouté Stanislas Guerini.

"Des décennies de sous-investissements"

Selon un sondage publié dans Les Échos, 51% des Français déclarent avoir un accès compliqué, long ou partiel aux services de santé, un chiffre en hausse de 19% par rapport à 2021. Une situation qu'explique le ministre par une période de pandémie et des "décennies de sous-investissements dans l'hôpital, dans le système de santé et une organisation d'un système de soins qui ne fonctionnait pas". Mais il l'assure, restructurer le système de santé français "ne se fait pas en un jour".

Pour la première fois en six ans, le chef de l'État consacrera donc une prise de parole aux professionnels de santé ce vendredi, certainement pour "donner un cap, une vision", écouter ces soignants et peut-être dévoiler une partie du plan santé sur lequel travaille son ministre de la Santé.