Crise à LFI : Manuel Bompard critique «l'État d'Israël» et la position diplomatique française

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"Si notre soutien doit être total à la population israélienne, notre soutien ne peut pas être inconditionnel à l'État d'Israël qui (…) est engagé dans des opérations militaires à l'égard de la bande de Gaza", a estimé le député des Bouches-du-Rhône sur franceinfo ce mercredi. La France insoumise, plongée dans une crise politique, refuse toujours de qualifier le Hamas d'organisation terroriste.

Le coordinateur politique de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard a critiqué mercredi "l'État d'Israël", engagé dans une "vengeance" contre l'enclave palestinienne de Gaza, contrôlée par le Hamas et a estimé que la diplomatie française ne pouvait pas lui apporter "son soutien inconditionnel". "Si notre soutien doit être total à la population israélienne, notre soutien ne peut pas être inconditionnel à l'État d'Israël qui (…) est engagé dans des opérations militaires à l'égard de la bande de Gaza", a estimé le député des Bouches-du-Rhône sur franceinfo ce mercredi.

 

"La France ne peut pas apporter son soutien inconditionnel à l'État d'Israël"

Il a critiqué la décision du gouvernement de Benjamin Netanyahu de procéder à "un blocus total d'un territoire dans lequel vivent deux millions de personnes", de "couper l'eau, de couper l'électricité", alors que la sortie de cette enclave sous autorité du Hamas est selon lui impossible "puisque l'Égypte a fermé son poste frontière". "Ces actes-là ont été qualifiés comme des crimes de guerre, comme des violations du droit humain par l'Organisation des Nations Unies", a assuré Manuel Bompard, concluant : "la France ne peut pas apporter son soutien inconditionnel à l'État d'Israël" mais "elle doit apporter son soutien inconditionnel à la population".

La France insoumise est au cœur depuis samedi d'une vive polémique, y compris à gauche, car elle refuse de qualifier le Hamas d'organisation "terroriste". "Je ne suis pas d'accord pour que (…) la France donne au gouvernement d'extrême droite suprémaciste israélien un permis de tuer qui il veut, quand il veut et de n'importe quelle manière et en violation totale du droit international et des conventions de Genève", a encore insisté Manuel Bompard.

 

Pour lui, "la diplomatie française se déshonore en n'étant pas capable de dire à monsieur Netanyahu, comme le fait d'ailleurs une majorité des États à l'échelle internationale, qu'il faut un cessez-le-feu". Israël poursuivait mercredi son offensive aérienne massive contre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, quatre jours après l'attaque lancée par le mouvement islamiste depuis l'enclave palestinienne.