Clément Beaune est secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. 2:56
  • Copié
Antoine Terrel , modifié à
Invité dimanche du "Grand rendez-vous", le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a appelé à une meilleure coordination des pays européens pour restreindre les arrivées de voyageurs depuis des pays à risque. "On a besoin d'une liste européenne coordonnée, et j'espère que nous aurons un mécanisme d'urgence d'ici à la fin de semaine qui vient", indique-t-il.  
INTERVIEW

Alors que les variants, notamment le variant indien, continuent d'inquiéter les autorités sanitaires, la France a décidé d'élargir la liste des pays en provenance desquels les voyageurs doivent observer une quarantaine à leur arrivée sur le territoire national. Mais ces précautions sont-elles vraiment utiles si tous les pays européens n'appliquent pas les mêmes règles ? Invité dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune se dit favorable à une harmonisation des restrictions entre les 27 Etats membres.

Pour les pays à risque, la France a déjà déjà pris des mesures de son côté. "Nous mettons en place des systèmes de restrictions aux frontières renforcées", rappelle Clément Beaune. Mais jusqu'à quand ? "Cela durera le temps nécessaire", répond le membre du gouvernement, se projetant "au moins jusqu'à la fin de l'été".

"On a besoin d'une liste européenne coordonnée"

"On a besoin, pour être sûr sur le plan sanitaire, d'une liste européenne coordonnée, nous l'avons demandée", indique Clément Beaune. "Et j'espère que d'ici à la fin de la semaine qui vient, nous aurons un mécanisme d'urgence", ajoute-t-il, avant de détailler la mesure. "Dès qu'un pays fait l'objet d'une surveillance sanitaire renforcée, avec une forte circulation du virus et des chiffres très dégradés, on le met sur la liste rouge commune au niveau européen et dans les 48 heures, tous les Etats européens doivent appliquer les mêmes restrictions, type quarantaine renforcée et fermeture des frontières." 

Alors qu'au Royaume-Uni, la montée en puissance du variant indien fait craindre une perturbation du déconfinement, Clément Beaune assure que la France reste "très vigilante". "On regarde avec une très grande attention ce qui se passe chez nos voisins", dit-il. Concernant ce variant, poursuit-il, "on sait qu'il est contagieux, mais on n'a pas d'informations plus alarmantes que ça sur sa mortalité, et il semble que les vaccins permettent de lutter contre ce variant".