Olivier Véran, Véran, Metz 1:01
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Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Alors que la situation sanitaire est préoccupante, notamment en Moselle, certains élus appellent à des mesures locales, comme des reconfinements ou des fermetures d'écoles. L'exécutif semble pourtant décidé à ne pas laisser les édiles dicter le rythme des restrictions.

Face aux variants du Covid-19, l’hypothèse de restrictions locales ressurgit. En Moselle, certains élus réclament un reconfinement, à Dunkerque d’autres exigent la fermeture des collèges et lycées. Mais ces options, poussées par certains politiques comme Marine Le Pen, sont pour l’heure écartées par le gouvernement. "Olivier Véran a résisté à la pression des élus", confie un conseiller à l’issue de la rencontre vendredi entre le ministre de la Santé et plusieurs responsables à Metz.

"Effet domino" ?

Certes, sur place, la tension monte : l’émergence plus rapide des variants crée de l’inquiétude. Mais en réponse, Olivier Véran assure "être prêt à agir si nécessaire". Il promet plus de tests et plus de vaccins, mais pas de reconfinement local. Ce choix politique est assumé au sommet de l’Etat. L’idée d’un reconfinement local a été plusieurs fois évoquée depuis l’été mais, jamais appliquée. "Pourtant, on ne peut pas dire que Véran ne soit pas sur une ligne sanitaire", sourit un membre du cabinet.

Au sein du gouvernement, on prône plutôt la concertation et des mesures adaptées à chaque territoire. A Matignon, un conseiller s’inquiète d’un éventuel "effet domino" par lequel les élus locaux dicteraient la stratégie face à l’épidémie. L’exécutif garde donc la main sur les restrictions sachant qu’il sera, au final, le seul à en assumer les conséquences.