Jean-François Copé 1280
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M.B. , modifié à
TRAVAIL - Jean-François Copé a salué les grandes lignes de la réforme du travail, lundi sur Europe 1. Le maire de Meaux a encouragé le gouvernement à abandonner le dialogue social.
INTERVIEW

Il l'avait applaudie dès la présentation de l'avant-projet de loi et n'a pas changé d'avis. Jean-François Copé à de nouveau exprimé, lundi au micro d'Europe 1, tout le bien qu'il pense de la loi El Khomri. "Je regrette que nous-mêmes [la droite] ne l'ayons pas fait", a-t-il expliqué, mettant en avant l'importance d'apporter de la "souplesse" aux entreprises.

"Il n'y a pas de brutalité". Pour le maire de Meaux, il est donc essentiel que le gouvernement tienne bon, en dépit de la fronde sociale et politique qui s'organise. "Il n'y a pas de brutalité, nous sommes dans une démocratie", a-t-il justifié, minimisant la mobilisation du mercredi 9 mars. "Qui est dans la rue ? Ce ne sont pas les salariés, ce sont les syndicats. Ce ne sont pas les étudiants, ce sont les syndicats étudiants. Il y a aussi tous ceux qui ne manifestent pas." Entre 224.000 et 500.000 personnes avaient battu le pavé pour protester contre la loi El Khomri, réclamant pour certains son retrait total, pour d'autres sa réécriture. Par ailleurs, sept Français sur dix sont opposés au projet de loi sur la réforme du droit du travail, selon un récent sondage Odoxa pour Le Parisien

Tacle contre le dialogue social. Jean-François Copé en a profité pour plaider en faveur d'une "vraie transformation de la gouvernance". "Il faut changer la méthode de décision. Le rôle des partenaires sociaux doit être beaucoup plus dans l'application d'une décision que dans le fait de savoir si on doit décider ou pas." Un tacle à la méthode privilégiée de François Hollande, qui est celle du dialogue social.