David Le Bars 2:32
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Mélanie Faure , modifié à
Sur Europe 1, lundi soir, le secrétaire général SCPN-Unsa réagit à la mise en place prochaine d'une délégation parlementaire sur le contrôle des forces de l'ordre. David Le Bars émet ses craintes concernant les retombées de ce qu’il appelle "le sujet le plus sensible du Beauvau de la sécurité".
INTERVIEW

Alors que le procès d'Alexandre Benalla s'est ouvert lundi, l'Élysée annonce la création d'une instance de contrôle de l'IGPN. Un "contrôle indépendant" de "l'action des forces de l'ordre", en réponse aux critiques récurrentes qui visent l'IGPN, surnommée "la police des polices". Pour David Le Bars, il s'agit d'une mesure délicate. "C’est sans doute le sujet le plus sensible du Beauvau de la sécurité", estime lundi dans Punchline le syndicaliste de la SCPN-Unsa auprès de Laurence Ferrari. "Je ne suis pas bloqué par principe. Ce qu'il faut, c'est quelque chose de raisonnable et qui ne paralyse pas l'IGPN dans son action au détriment de l'efficacité" des enquêtes.

David Le Bars plaide pour une extension de la mesure aux gendarmes. "Il y a une nécessité de parallélisme des formes. Il y a deux inspections au sein du ministère de l’Intérieur. Attention à ce qu'il n'y ait pas un déséquilibre pour ne pas donner un signal à ceux qui détestent la police, de dire 'vous voyez, c’est la police qui ne va pas bien'. C’est faux. Ce serait un signal négatif en termes de communication."

Des députés et sénateurs mobilisés

Les modalités de ce "contrôle indépendant" n'ont pas été précisées. Selon les informations d’Europe 1, ce sont des députés et des sénateurs qui constitueront une nouvelle entité, à l’image de la délégation parlementaire au renseignement déjà existante. L'IGPN, la "police des polices", ne serait pas supprimée.

L’idée serait de confier les dossiers où il y a des soupçons d'usage excessif de la force à ces parlementaires. Et contrairement à une commission d’enquête tel que cela peut déjà exister de manière temporaire, les députés et sénateurs se spécialiseraient sur ces questions de manière permanente. Ils pourront accéder par exemple aux dossiers de procédures administratives à l’encontre d’un policier, tout en ayant un certain devoir de réserve pour ne rien divulguer.