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Aurélie Herbemont
Le tribunal de Paris a condamné vendredi le maire de Levallois-Perret à quatre ans de prison ferme et dix inéligibilité pour fraude fiscale. Ayant fait appel du jugement, il a déjà indiqué qu’il se représenterait aux municipales. Un scénario techniquement possible, s'il est rapidement libéré de prison. 

La carrière politique de Patrick Balkany s’arrête mais peut-être pas définitivement. Le tribunal de Paris a condamné vendredi le maire de Levallois-Perret à quatre ans de prison ferme et dix d’inégibilité pour fraude fiscale. Mais en faisant appel du jugement et une demande une remise en liberté, l’édile sait que la peine à laquelle il a été condamné pourra être suspendue.

Il a d’ailleurs déjà indiqué qu’il se représenterait aux élections municipales de mars 2020. En attendant, il est remplacé par son épouse et première adjointe, Isabelle Balkany.

Techniquement, il pourrait être candidat aux municipales

Techniquement, s’il est maintenu en prison, son procès en appel devrait se tenir dans un délai de quatre mois comme le prévoit la loi de mars 2019. Il ne pourrait alors pas se présenter, à moins d'être relaxé. Autre scénario possible, et beaucoup plus favorable pour lui : si l’élu des Hauts-de-Seine est libéré, le procès en appel pourrait avoir lieu après les élections, dans un délai d’un à deux ans. Dans ce cas, il pourrait se porter candidat.

Levallois-Perret l’a réélu maire depuis 1983, presque sans discontinuité

Reste à savoir si les habitants de la ville sont prêts à voter de nouveau pour lui. "Je m’en fiche de ce qu’on dit, je suis aimé des Levalloisiens", avait lancé Patrick Balkany avec un ton de défi au conseil municipal, juste après son procès. Levallois-Perret l’a réélu maire depuis 1983, presque sans discontinuité. Même en 2001, après avoir été condamné en 1996 pour avoir affecté des employés municipaux à l’entretien de son domicile. Il n’a en fait perdu qu’une seule fois, en 1995.